L’endurcissement du Karateka :
L’endurcissement du Karateka est-il nécessairement utile pour l’efficacité en combat ? Comment faire de l’endurcissement sans risquer de se blesser gravement ? Vous avez sans doute déjà vu une démonstration de casse sur brique ou bien sur une surface encore plus dure. Les moines du temple Shaolin sont célèbres pour leurs étonnantes performances qui semblent repousser à chaque fois les limites du corps humain. Au-delà de l’aspect impressionnant et spectaculaire que peut revêtir ce genre de démonstration, il y a avant tout une utilité purement martiale dans l’endurcissement qui exige un entrainement spécifique.
De nombreux arts-martiaux intègrent dans leur méthode le travail de renforcement sur les zones de frappes, qu’il s’agisse du Muay-thai, du Karaté, du Kung-Fu ou bien encore du Taekwondo. La casse est même une composante de la compétition dans le Karaté Kyokushinkai : si les juges décrètent un match nul au terme des 2 rounds, les combattants sont départagés par une épreuve de casse sur pain de glace. Ne perdons pas à l’esprit qu’à l’origine, le durcissement du corps faisait partie intégrante du Karaté Shotokan, mais il a été peu à peu délaissé après son essor sportif et compétitif. On trouve des photos de Gichin Funakoshi s’entrainant sur un makiwara (ces petits piliers entourés de corde et destinés à renforcer les kentos ou bien même les orteils).
Il est important de comprendre en quoi consiste le durcissement et de savoir ce qu’on entend réellement par « durcissement ». Quel est le phénomène physique qui le caractérise ? Est-ce seulement une absence de sensibilité et de douleurs ? De plus, on doit aussi s’interroger sur l’utilité et la raison d’une telle mise à l’épreuve du corps. Pourquoi s’endurcir ? Quel usage ? En effet, les risques ne sont pas inconnus et les blessures peuvent laisser des séquelles sur le long terme. Enfin, y-a-t-il une méthode de renforcement adéquate pour éviter justement les risques de blessures ? Comment s’endurcir ? Ces différentes questions nous permettront d’avoir un aperçu général sur ce sujet important qu’est l’endurcissement dans les arts-martiaux.
Disons-le dès le début : l’endurcissement ne transforme pas le corps humain en une machine indestructible, il ne s’agit pas d’acquérir une résistance à tous les chocs. Cependant, il est avéré que cette méthode, qui peut paraitre un peu brutale et traumatisante pour le corps humain, porte ses fruits et permet tout de même d’être plus « solide » ou du moins d’être capable de supporter des impacts plus violents, sans se faire mal et sans ressentir la douleur. Alors, que se passe-t-il lorsque l’on impose son corps à une séance de durcissement ?
Tout d’abord, il convient de distinguer absence de douleur et endurcissement. Bien que l’endurcissement des os soit généralement suivi d’une absence (partielle ou totale) de douleur, le fait de ne pas souffrir n’implique pas une meilleure résistance du corps.
Par ailleurs, cela représente un danger qu’il est conseillé d’éviter si on ne désire pas se blesser gravement.
Ensuite, il faut savoir différencier le durcissement des os et celui des muscles.
En effet, lorsque l’on renforce ses kentos, la partie exposée est essentiellement composée d’os et de cartilage et non pas de muscles. Par contre, lorsque l’on effectue une séance d’endurcissement des cuisses, en Karaté avec un partenaire par exemple, la zone éprouvée se compose d’abord de muscles. Quelle est la différence entre ces deux domaines de durcissement ?
Lorsque l’on met à contribution ses kentos ou bien ses tibias, ce sont les os qui devront assurer le processus de renforcement. Ce processus consiste en la création de microlésions : l’os ainsi mis à l’épreuve ira chercher le calcium nécessaire dans le sang afin de se réparer et de se renforcer. Petit à petit, ce phénomène s’amplifiera et le rendra plus dur, plus résistant et plus compact. A partir du moment où la partie osseuse est stressée ou ressent une faiblesse, la machine corporelle mettra en œuvre les moyens nécessaires afin de remédier à ce problème : il s’agit donc d’une adaptation du corps, d’une évolution permettant d’être à la hauteur des phénomènes dont il est victime.
Il s’agit d’un phénomène purement physique que l’on peut observer dans de nombreuses situations : à force de s’entrainer à la course de fond, le corps développe des meilleure capacités (musculaires, respiratoires…) afin de ne plus ressentir de souffrances ou de difficultés. Ce renforcement est accompagné d’une disparition progressive de la douleur : les nerfs deviennent moins sensibles et on observe un effet de conditionnement ; petit à petit, le cerveau ne traitera plus le message d’alerte. De plus, une épaisse couche de peau sèche et dure apparait sur la zone soumise aux traitements : la corne. Cela offrira une protection supplémentaire.
L’endurcissement des muscles se compose aussi de ce phénomène de conditionnement à la douleur. Cependant, ce sont les muscles qui devront puiser plus de sang afin de réparer les micros lésions crées par les impacts. Peu à peu, le muscle traumatisé se densifie et devient plus dur, plus tonique. Les fibres deviennent plus résistantes. Cependant, un muscle sera toujours moins dur qu’un os : il servira plus à encaisser un coup, à absorber un impact, alors que la partie osseuse sera destinée aux attaques, aux percussions.
Il existe aussi un phénomène spectaculaire : l’utilisation du qi (ou énergie vitale) pour durcir une zone précise et la rendre ainsi très résistante. Cette technique exige une grande maitrise de la force interne et nécessite beaucoup de temps d’apprentissage. Etre à même de contrôler son qi demande un entrainement rigoureux et précis. Cela ne rentre pas dans la catégorie de l’endurcissement à proprement parler, mais permet d’entrevoir une méthode efficace pour renforcer une zone de façon ponctuelle.
Tout cela nous mène à une interrogation : pourquoi s’endurcir ? Dans quel but ?
En effet, à quelle fin est destiné cet entrainement extrême pour le corps ? Comme nous l’avons souligné précédemment, ce sont les parties osseuses que l’on mettra en général à contribution pour les impacts offensifs. Les arts-martiaux sont dans une perpétuelle recherche de l’efficacité au combat et parviennent à utiliser chaque membre du corps humain comme une arme potentielle. Sans arme extérieure, le pratiquant fait de son corps une arme naturelle qui doit être capable de supporter un impact violent. Il est évident que l’endurcissement garde une utilité non négligeable dans le combat réel.
Même dans une compétition régie par des règles et caractérisée par l’usage de protections, il est préférable d’avoir éprouvé auparavant la violence d’un coup pour ne pas être trop surpris la première fois. En effet, un mawashi-geri bien dosé peut décourager un adversaire de poursuivre le combat plus longtemps. L’endurcissement apparait donc comme étant inhérent à l’art du combat, même au sein des arts martiaux tels que le Judo ou le Jujitsu qui mettent moins l’accent sur les percussions et plus sur les saisis. Là aussi il est nécessaire d’endurcir les zones qui sont souvent écrasées, compressées par le poids de l’adversaire.
De plus, au-delà de l’aspect purement martial (efficacité directe), on peut rajouter que le travail d’endurcissement est un bon exercice mental.
Effectivement, le travail de conditionnement permet non seulement de ne plus ressentir la douleur, mais aussi de contrôler ses réflexes naturels. C’est ainsi que l’on peut être capable, à force d’entrainement, de garder son calme en présence d’une attaque et d’être plus lucide. Si le cerveau considère qu’un coup est trop dangereux pour lui, il ordonnera au corps de reculer constamment, mais il peut aussi apprendre à avoir une réaction adéquate et efficace: un blocage de l’avant-bras (ude-uke), par exemple, ce qui sous-entend du contact et de l’entrainement.
De même pour l’attaque : le combattant aura moins peur de se faire mal en frappant et pourra effectuer un mouvement souple et naturel, non entravé, s’il a confiance en son poing. L’endurcissement permet donc de briser la barrière psychologique et d’obtenir une meilleure connaissance de son corps, de ses réactions, de ses limites. L’entrainement à la casse n’a pas pour unique but d’impressionner la galerie, il permet de travailler la concentration afin de dépasser les blocages que le cerveau a cru bon d’ériger pour se protéger (et il n’a pas tort au début). Ce type de réalisation nécessite énormément de concentration, puisqu’elle ne consiste pas seulement dans un acte déterminé et confiant, mais réclame aussi une précision indispensable pour ne pas se blesser (angle, distance, coordination du corps…).
Le test de casse (tameshiwari) présente donc un usage bien plus profond que l’exposition au grand public de ses capacités : il permet d’abord de se rendre compte de ses capacités. C’est un endurcissement physique et aussi mental.
L’endurcissement semble donc être un élément essentiel dans la progression du pratiquant d’arts-martiaux. Essentiel, mais pas indispensable…
Bien que cette pratique semble présenter de nombreux avantages, il est important de rappeler les risques liés à un tel entrainement. Premièrement, ce ne sont pas tous les arts-martiaux qui intègrent le renforcement dans leur méthode. De nombreux styles internes tels que le Tai-chi ou le Qi-gong refusent de soumettre le corps à autant de violence et restent cependant redoutables (il existe tout de même beaucoup d’écoles de Qi-gong qui développent des techniques d’endurcissement comme par exemple le style de maître Tu Jin Sheng).
Les coups répétés peuvent entamer des dégradations au niveau des articulations qui se répercutent avec le temps. Ainsi, il y a plus d’éventualité qu’un pratiquant qui a subi ce genre d’entrainement soit sujet à l’arthrose. Le célèbre maître Mas Oyama, fondateur du karaté Kyokushinkai, était connu pour ses impressionnantes démonstrations de casse (notamment sur des cornes de taureaux). Néanmoins, d’après ses propres enfants, il souffrait au niveau des articulations. L’endurcissement ne consiste pas à se casser tous les os et à s’autodétruire. De plus, cela peut détériorer considérablement la sensibilité des membres travaillés. Cela peut être dangereux pour les doigts, par exemple. Un endurcissement effréné des doigts pour améliorer l’efficacité des coups en pics (ippon-nukite) enlève toute sensibilité, ce qui est fort désavantageux, car les doigts nous servent à effectuer de nombreuses manipulations, de nombreuses prises, de nombreux mouvements. Il est déconseillé qu’un kinésithérapeute ou qu’un acupuncteur perde toute sensibilité, s’il souhaite exercer son métier. De plus, le risque de blessure guette celui qui s’endurcit, même avec de l’expérience, il s’agit d’une opération délicate qu’on ne doit pas effectuer à la légère. L’endurcissement peut aussi conduire à un raidissement du corps, ce qui n’est pas le but recherché : il faut garder une certaine souplesse des articulations. Sinon le risque de blessure est bien plus fréquent. « Le roseau plie, mais ne casse pas », ce proverbe doit rester à l’esprit de celui qui décide de se renforcer. Les risques liés à l’endurcissement sont donc bien réels, c’est pour cela qu’il convient de savoir s’entrainer correctement.
S’endurcir, ce n’est pas s’autodétruire… Toute la qualité de l’endurcissement réside dans un entrainement adapté et adéquat. Lorsqu’une personne débute, ses os ne sont pas accoutumés aux chocs et n’ont donc pas développé une résistance nécessaire. Commencer violemment et brusquement ne fera que fragiliser votre corps : vous obtiendrez l’effet inverse de ce que vous souhaitez et vous devrez patienter le temps que la blessure se soigne pour poursuivre l’entrainement. Le but est de créer des micro-fractures et non pas de s’infliger une douleur déclenchée par un os cassé. Il est donc impératif de débuter progressivement, graduellement et d’avancer avec patience. On ne durcit pas ses os ou ses muscles du jour au lendemain, c’est un processus lent et long. Il faut compter à peu près trois ans pour avoir des véritables résultats. Il faut donc entamer le renforcement avec douceur (et non douleur !) et ne pas se focaliser uniquement dessus. L’endurcissement se produit de façon naturelle et sans que cela soit l’objectif premier : lorsque vous travaillez des techniques d’attaque/blocage avec un partenaire, le contact avec les bras et les jambes familiarisera vos os et muscles aux chocs. Un entrainement régulier sans être intensif est la clef pour progresser sans se blesser. Il faut commencer par s’entrainer sur des surfaces plutôt molles et capables d’absorber vos coups. Si vous commencer par frapper une barre fixe en acier, vous ne ressentirez que de la douleur et vous ne pourrez pas vous entraîner correctement. Le makiwara est très pratique et facile à concevoir. Il peut exister sous la forme d’un coussin rembourré que l’on peut poser sur une table ou accrocher à la verticale, ou bien sous la forme la plus courante qui est une planche cerclée d’une corde épaisse. Ce support est très pratique, car il permet non seulement de s’endurcir (en donnant des coups maîtrisés), mais aussi de travailler des mouvements techniques comme les tsuki et autres. Effectuer des pompes sur les poings ou sur les doigts permet aussi de se renforcer, tout en se musclant. Le sac de frappe reste également un support très pratique : il permet de s’exercer à donner différents coups de pieds et coups de poings tout en s’endurcissant. Vous pouvez aussi travailler des techniques de blocages avec un partenaire, c’est une méthode ludique qui porte ses fruits. Toutes ces méthodes présentent l’avantage de travailler la technique et le physique (frapper sur un sac nécessite de l’endurance, de la souplesse et de la force) en même temps que le renforcement. C’est un moyen de progresser rapidement sans se lasser. Ne recherchez pas la sensation de douleur, cherchez à travailler une technique. Par ailleurs, il est impératif de savoir effectuer correctement un mouvement avant de vouloir s’endurcir : un coup mal réalisé peut provoquer une blessure (entorse au poignet, par exemple). Cependant, cela reste un bon moyen de savoir si la technique est correcte, car vous la mettez à l’épreuve sur une surface dure et concrète (travailler dans le vide ne permet pas toujours de se rendre compte des erreurs). Dans tous les cas, il reste important de débuter avec douceur et progressivement, même sur ces supports. Il existe de nombreuses autres techniques d’endurcissement. Le Karaté d’Okinawa (Goju-Ryu, Uechi-Ryu…) propose de multiples exercices et sa méthode reste une référence dans le monde martial. Sensei Seîko Toyama (10ème Dan de Uechi-Ryu) soutient que « le durcissement bien dosé, progressif et sous surveillance n’est pas dangereux ».
Il faudrait aussi préciser que traditionnellement, une séance d’endurcissement était suivie d’un traitement afin d’accélérer la guérison des traumatismes subis et de recréer les fibres. En massant une zone sollicitée ou en appliquant des cataplasmes à base de plantes médicinales, il était possible de limiter les risques de blessures.
Pour conclure, il est important de retenir que l’endurcissement doit s’effectuer dans des bonnes conditions et de façon très douce. Il faut être prudent, car cela peut laisser des séquelles ou provoquer des douleurs sur le long terme. Certes, l’utilité martiale est reconnue : le corps humain constitue une arme. Cependant, comme nous l’avons vu, un renforcement est loin d’être indispensable. Il faut pouvoir éprouver le contact et les impacts afin de travailler dans des conditions réelles, mais il n’est pas du tout nécessaire de s’élancer dans un entrainement uniquement dédié à l’endurcissement. La formule qui consiste à travailler la technique en incluant du renforcement reste une bonne méthode et c’est d’ailleurs ce que l’on travaille le plus souvent sans se rendre compte qu’il s’agit d’un endurcissement.
Et vous ? Est-ce que vous intégré l’endurcissement dans vos entraînements ? Faites vous des exercices spécifiques ? De la casse ?
Laissez moi un commentaire ci-dessous pour nous en parler de votre expérience sur l’endurcissement ! Merci
"Comment réussir vos passages de grade"
29 commentaires
bonsoir sensei bruno,désolé pour la question,je fus un karaté ka il y a de céla quelques années et j’avais arréter a cause de mon athme,et je me suis djà fais soigner,et je veux réintégrer ma pratique mais domicilement,est il possible que vous puissiez m’orienté?
Rétrolien : La diète du karatéka - Les 8 règles d’or [Karate-Blog.net]
salut les amis,
je découvre la boxe et pratique le jiu jitsu bresilien. Pour mon renforcement des poings, je fais les pompes sur les poings ce qui me permet à long terme de pouvoir frapper sur les murs (pas à 100% evidemment, on dira 30 voire 40% de la force max) et maintenant sur des tubes d’aciers.
Je ne renforce pas mes tibias, du moins pas encore, car ne pratiquant pas de sport nécessitant leur utilisation.
Pour les briques, je ne penses pas tenter un jour d’en briser, mon objectif étant plus d’avoir un minimum de renforcement au niveau des poings pour l’autodéfense. En cas de chute, utiliser le jiujitsu pour finir.
Bonne journée les artistes
OOOSSSS
Bonjour Bruno San
Je suis tout a fait d’accord avec vous et les gens qui sont contre sont ceux qui ne pratiquent pas cela souvent. J’en ai 60 et apres un an de kotekitae progressif, il y a 20 ans, je n’éprouve qu’une légére gène, très supportable, infime dans les blocage de gens qui font le double.
En fait, c’est curieux si je cogne cette partie, sur une barre d’escalier, je contrôle la douleur, elle reste dans la zone.
Pour le makiwara le problème c’est que dans les gymnases municipaux il n’y en a pas (de makiwara) et je vois pas le ministere jeunesse et sport faire la promotion de cette pratique. Peut-être que si beaucoup pratiquent cela la FD l’admettra, ce qui explique l’adage « frapper et l’on vous ouvrira »
ON NE « REVIENT » QUE DE SOI-MEME
L’ennui c’est que nous sommes victimes d’une histoire un peu maso. En effet, maitre Funakoshi frappe un makiwara en position quasi debout sur des GETAS (sokes a haut talon en bois).
http://www.ee0r.com/proj/geta.html
Donc appuis faible et recherche de moment de contration apres la phase de détente, la vitesse, le fouétté, a mon avis.
Son fils sur des sandales tres plates le corps tres bas pour pousser depuis le sol, défoncer.
Deux aspects du karate, qui semblent venir de 2 styles chinois, shaolin long en force basé sur du musculaire, grue blanche fouétté basé sur la vitesse et la biomecanique osseuse.
MAitre Funakoshi parle lui-même de 2 styles fusionnés.
J’ai fait un diagramme et un livre gratuit depuis Wikipédia:
http://karate.philau.fr/origines/
ENTRE VRAIS MECS
Apres les s’ensuit une période trouble, certain qui s’entrainaient étant kamikazes, la mentalité n’était pas a « prendre soin de son corps », »boire volvic », developper des abdos fessier harmonieux sur une musique de Shakira , etc… »
Après la guerre, des gens se sont entrainés très fort sur le makiwara, s’écorchant bien pour faire viril en disant « ouss » toute les 5 minutes d’une voix grave et rauque. Normal, Il n’y avait pas de femmes dans les clubs ce qui rendait les vestiaires un peu triste.
Pius un sensei passionné de l’éclatement ostéo-articulaire exhibant des phalanges abimés écrivit comme quoi c’est tres mauvais pour les articulations.
CONDITIONNEMENT
Plus tard, j’ai suivi des cours d’un Oikanawaien et il pratiquait le makiwara en percutant une planche de bois avec juste une épaisseur de cuir, s’enduisait avant d’un liquide mysterieux marron dans les toilettes, discrétement, mais cela faisait quelques taches sont gi..
Un makiwara comme sur la premiere video:
http://karate.philau.fr/videos/
Une autre fois, a un cours de taekwono un prof qui va tres souvent en Corée et pratique un TKD, moins axé compétition, expliquait qu’avant les casses, les participants percutent la surface de choc modérement sur du parquet par exemple. C’est plutôt tapoter que cogner, mais j’en sais pas assez.
VOIR LES CHOSES EN FACE
Personnelement je fait des pompes sur les doigts et sur les kentos sur une surface dure. L’avantage des pompes sur les kentos c’est de mémoriser la position du poignet. Si vous regarder de profil certains coups de poing cela m’étonnerai qu’il puissent frapper dans un sac. Le dessus de la main doit s’abaisser pour que les kentos, le poignet, le bras soient alignés. L’impression que l’on a des positions de son corps ne correspond pas toujours à la réalité objective.
LE POING FUNAKOSHI
Le dernier point ou poing qui m’intrigne c’est que certains okinawiaiens ne fermaient pas le poing comme nous.
http://ekladata.com/balMITohEXQyRIUvNKlnBftCMOc@550×550.jpg
Vous me direzr a qui bon ? fermer le poing façon Funakoshi et demander a quelqun de vous plier le poignet, c’est complétement different du poing fermé habituel. Faites l’expérience vous allez être tres surpris……
J’aimerais savoir si vous connaissez une technique de renforcement sécuritaire de la main pour la casse. J’ai cassé dernièrement en shuto et je me suis blessé.
Je pratique le karaté Kyokushin et je suis ceinture noire depuis 2013.
Je trouve vos articles très pertinents.
Amicalement
Harold Tremblay
La blessure peut tout d’abord provenir d’un mauvais positionnement, même minime, de la main lors de l’impact, ou d’un ralentissement instinctif de la frappe.
Pour le renforcement de la main : nigirigame (les vases d’Okinawa lestés de sable ou pierres), frappes (tsuki, uraken shuto tetsui etc …) sur le makiwara (avec capuchon de cuir), pousser le makiwara avec les doigts ou le poing, shishi (instrument de musculation d’Okinawa qui renforce notamment les tendons, et en plus moderne, les musclets à ressort utilisés par les alpinistes pour se renforcer la main ou à défaut une balle de tennis (serrer la balle entre ses mains, serrer la balle avec une main, essayer de la transpercer avec les doigts etc …) .
Bon entraînement !
Houlà ! Je compte m’initier au karateka très prochainement. Ma question semble peut-être bête. Mais si jamais je décide à me lancer dans l’endurcissement, pensez-vous que je vais avoir mal en premier ?
Je ne vois pas l’utilité de casser les briques .
Il vaut mieux travailler la souplesse la vitesse et les techniques de combat çà vous donne plus de chance dans un combat réel
Bonjour,
Je suis pratiquant du style de karaté Uechi Ryu et j’ai été élève de senseï Takemi TAKAYASU pendant 12 ans. Senseï Takayasu insistait effectivement sur la nécessité d’un endurcissement très progressif et adapté à chaque élève, en se « contrôlant soi-même ».
L’endurcissement fait partie intégrante du karaté si l’on considère que le karaté n’est pas qu’un sport de compétition sun dome (=sans toucher l’adversaire), mais surtout une méthode de self défense.
Dans le style Uechi Ryu, il est travaillé à chaque entraînement et vise non seulement les muscles et les os (bras, jambes, pectoraux, abdominaux, dos …) mais aussi les tendons. Cependant il est important de dire qu’il ne constitue qu’une partie de l’entraînement.
L’endurcissement s’effectue principalement par : la pratique assidue du kata Sanchin, le travail d’endurcissement avec partenaire, le travail avec les instruments d’Okinawa : chishi de différents poids, nigiri game, makiwara (planche ou poutre, avec un manchon en cuir et non pas une corde) etc … (voir le DVD Durcissement d’Okinawa par senseï Takayasu) . La casse, active ou passive (sur le corps), n’étant que l’un des résultats de cet endurcissement.
Un endurcissement bien conduit, donc sous contrôle d’un professeur, ne va pas à l’encontre de la souplesse : senseï Kiyohide SHINJO (qui a été en démonstration et en stage cette année en France) pratique certes des casses spectaculaires … pour le spectacle .. (ce n’est pas l’essentiel pour lui) mais est aussi capable, à 63 ans, de réaliser à froid le grand écart.
J’ai suivi quelques cours avec Takemi Sensei (un an), puis j’ai changé de boulot, etc…C’est un karaté intéressant très orienté self-défense et progessif le kotekitae, les pompes sur les doigts, etc…Il partage beaucoup de points communs avec le karaté okinawaien. Je vais m’arreter la car vous avez tout résumé. Le problème est que le karaté okinawaien court se prète mal a de la compétition longue et haute, sans parle des percussions mains ouvertes,etc…Je crois qu’il y a un malentendu entre sport et art martiaux okinawaien, nos cadres sociaux s’y prètent mal. Peut être que cela va s’UBERISER transaction hors cadres habituels.
2eme commentaires. Je vais au karate shotokan et j’entends qu’a la nuit des arts martiaux, ils ont vu des okinawaiens se taper les un sur les autres et se faire casse des trucs sur le corps. Les gens se disent plus tard ils auront des problemes, ils s’abiment,etc…Impossible de les dissuader dans le court laps de temps du vestiaire.
Paradoxalement je pense que le karate « normal » a demolit d’avantage avec ses positions non anatomiques que le karate okinawaien.
Je pense qu’on ne doit pas baser sa communication sur du sensationnel car au final cela déssert le sujet.
Ce qui servirait le sujet, serait des articles montrant que le karate okinaaien c’est une ambiance polie voir familial, que la dureté est foncton de la volonté des pratiquant, C’est curieux mais je trouve que les demonstrations spéctaculaires dérforment complétement la perception. La faut en est au amateur de spectacle et ceux qui jouent leur jeux..
Bonjour Maitre Bruno,
Ton blog sur le Karaté est vraiment unique et me donne le zèle de progresser a pratiquer à vie .
J’apprécie ton humour et ton habilite , c’est génial, devant tes vidéos, je me croirais au club.
Franchement, bravo, grâce à toi et tes vidéos, je peux enfin réviser à la maison et mon professeur est très stupéfait .
Mon but est d’obtenir un jour une ceinture noire et je suis impatient d’en apprendre encore plus
Merci pour tout ce que tu fais pour nous,
Hermann , 37 ans, ceinture Marron, diable rouge..
Le makiwara est indispensable pour s’endurcir. On peut aussi frapper sur soi-même à l’aide d’un bâton.
Que faire quand le poing fermé ne parvient pas à former un angle droit? Merci de me répondre.
Bonjour Bruno.
J’ai un makiwara à la place de la corde j’ai un paillasson de coco. Tous ce que tu nous a dis se comprend bien.
Pour l’instant je travaille la précision du geste et fait durcir la peau. Pour ensuite frapper sur un mur et me faire une petite cure de calcium. Merci pour cet article.
votre sujet sur l’endurcissement est bien choisi il nous est très utile d’en savoir le contenu qui a été bien présenté et il serai préférable d ‘y ajouter les illustrations des exemples simples d’endurcissement pour nous permettre d’éviter des erreurs techniques
bravo et merci
khalid
Cher maître , j ai très aime en vous souhaitant bon courage
Je m’y suis mis. J’ai construit mon makiwara sur le modèle présenté par Nodan.
5 principes sont à respecter; vous les avez sur Youtube: Nodan Karate. Il est nécessaire de travailler de manière progressive, en insistant sur la technique et non sur la puissance; celle-ci viendra petit à petit.
Ciao
Ha tiens… je suis tombé sur Nodan moi aussi et c’est curieux, car cela ressemble aux pratiques du karaté Okinawaien (sur la page liens du site) et c’est convainquant. J’ai eu un sensei Okinawaien pendant un an et il utilisait le makiwara avec un morceau de cuir. Il frappait avec les poings et la pointe des pieds (modérement). J’avais des connaissances au karate dans les années 70 qui pratiquaient comme certain japnais a s’exploser les articulations avec les calls qui font « destroy ». Cela à été critiqué mais ce n’est pas cela le travail traditionnel. Et pour finir, j’ai eu un prof de kungfu, eleve d’Alan Lee qui utiliait des onguents, resultat il avait la peau comme celle d’un taxidermiste, épasse,sèche…Le seinsei okinawaien aussi mettait des produits.
Cordialement
Nous pratiquons souvent l endurcissement surtout dans le but de supporter des frappes
Notre professeur était un spécialiste de casse mais il nous épargne cela pour eviter à ses élèves les blessures qu il a subies
Les os ne sont pas fait pour etre blesses mais restez en sante..oss.
Maitre M.Miura d’Italie le mentionne a chaque cours qu’il fait.
Esquive jamais bloquer ni prendre…s’est tres mal.
Je fute son eleve pendant 8 ans.en Italie.
J’ai oublie de mentionne que pour faire ou executer ces technqiues
ils faut savoir faire le double twiste des hanches sinon cela ne marche pas.
Oss.
Bonjour ,je pense q’un entrainement sans mettre de protection permet de s’endurcir
sans avoir à casser des briques ou des planches. ,le renforcement ce fait par le mental et l’habitude au combat .Combat qui dans un premier rptemps sera souple et qui deviendra plus dur au fil de l’apprentissage du combattant
Ceci n’engage que moi et je ne prêtant d’aucune façon détenir une vérité ,mais c’est mon humble avis .oss
Je suis tout a fait d’accord avec Patrick.oss.
Les Briques,Les tuiles,le bois ne donne rien en arriere.
The briques doesn’t give back.!
Dans mon ancien club de karaté nous devions cassé une planche de sapin lors du passage de grade d’épaisseur différentes en fonction de la couleur de la ceinture, je me souviens avoir cassé 6 centimètres de sapin pour ma ceinture marron.
C’est tellement stupide de casser des tuiles qui ne donne rien en arriere. Et d’autre part les tuiles serves a couvrir les toits des maisons. oss.
Les briques a construires les maisons….!oss.
Quand j’avais 25 ans j’en ai eu cassees des tuiles,briques. Un jour l’uns de mes oncles ma vu le faire et s’est a rire au eclat….Il a ete prendre une pile de tuile plus haute que la mienne et les as cassees sans probleme et sest foutu de ma gueule terriblement….Ensuite j’ai eu cette vision que les briques ou tuiles ne redonnait pas en arriere, Etpuis j’ai arrete tout de suite! Mon ex-sensei Miura d’Italie ma dis un jour viens avec moi et voila il ma donne un tipe plus grand que moi plus solide et ma tape sa retourne. Cette brique te retourne,alors la je ri encore combien je fute stupide de casser des briques. Oss.
La traduction est horrible….oss.