Les risques du développement sportif des arts martiaux

11

Judo-Teddy-Riner

Il y a quelques semaines, sur ce blog,  je vous avais posé cette question :
Comment percevez vous la compétition dans les arts martiaux ?
et je vous avais invité à répondre à un sondage organisé par Antoine Thibaut, le rédacteur en chef de l’Art de la voie, le magazine gratuit sur les arts martiaux.

Vous avez été très nombreux à répondre à ce sondage et je vous en remercie. Ceci a beaucoup aidé Antoine dans ces recherches et lui a notamment  permis de terminer son livre  électronique (ebook) :

« Les risques du développement sportif des arts martiaux »

Antoine Thibaut a tenu personnellement a venir vous présenter ce ebook directement sur ce blog et à vous l’offrir.

Je laisse donc la parole à Antoine :

Bonjour à tous,

Antoine ThibautPour ceux qui ne me connaissent pas je m’appelle Antoine Thibaut, je pratique les arts martiaux depuis un peu plus de 7 ans (principalement le jujutsu, le taiji et depuis peu l’aïkido) et j’ai créé il y a maintenant plus d’un an un magazine gratuit sur les arts martiaux intitulé « l’art de la voie ». Le but de ce magazine est de permettre à chacun d’avoir une information certes basique mais gratuite sur l’histoire et la culture des arts martiaux.

Un des points qui m’a toujours intéressé est l’étude de la théorie des arts martiaux, mais il fallait d’abord définir ce qu’étaient les arts martiaux. Cette difficulté ne semblait pas tant venir du fait de donner un sens à ce qu’est un art martial, mais plutôt de distinguer l’art martial de ce qu’il n’est pas, le sport de combat. Un autre problème qui s’est posé et qui est lui aussi à l’origine de cette étude, est que les arts martiaux, telles qu’ils sont pratiqués aujourd’hui, sont pour nombre d’entre eux pratiqués, non pas en tant qu’art de combat, mais en tant que simple sport et ce contrairement à la volonté de leur fondateur.

Il y a quelques mois Bruno vous avait proposé de répondre à un questionnaire, que j’avais mis en ligne, sur les arts martiaux et plus particulièrement sur l’aspect  sportif que ces derniers ont développé. Il est temps pour moi de vous livrer le fruit de cette étude commencée il y a déjà plusieurs mois. Votre participation m’a permis de rédiger un article de 45 pages démontrant les risques du développement sportif des arts martiaux et les manières dont il serait possible de remédier à ce risque. J’ai écrit cet article sous la forme d’un ebook à télécharger que j’ai appelé :

« Les risques du développement sportif des arts martiaux »

Ce ebook se divise en deux parties, précédées d’une introduction d’une dizaine de page. Le but de cette introduction est de permettre de définir et de distinguer  les arts martiaux des sports de combats. Cette tentative de définition permet de comprendre l’antagonisme qui existe entre les deux pratiques. Résultat Sondage sur les risuqes du développement sportif des arts martiauxC’est aussi dans l’introduction que vous trouverez une partie  du résultat du sondage qui démontre une certaine confusion de ces deux notions (arts martiaux et sports de combats) dans l’esprit de bon nombre de pratiquants. Cependant cette confusion est rarement de leur faute mais résulte bien souvent d’une mauvaise information ou d’une interprétation très large de l’art martial.

Mais le réelle but de l’introduction est de nous amener à nous demander quelle est la conséquence du glissement des arts martiaux vers les sports de combat ou autrement dit quelles sont les risques du développement sportif des arts martiaux. Ce qui nous amènera directement à la première partie de l’article.

1 – Les effets du développement sportif des arts martiaux :

Cette partie ne traite que des risques existants et n’est en aucun cas là pour dénigrer l’efficacité des sports de combats, ou des pratiques comme le MMA (qui est sujet de l’une des sections).

Le but de cette étude est de démontrer qu’un développement sportif va à l’encontre de l’esprit des arts martiaux et peut entrainer des pertes techniques, philosophiques et culturelles au sein de ses derniers.

Mes recherches s’appuieront entre autre sur des extraits de règlements de compétition et extraits d’interviews, d’articles etc…

Cette étude aurait pu se terminer là, mais j’ai préféré faire une seconde partie afin de proposer des solutions pour pallier aux développements de ses risques, chacune ayant ses avantages et ses faiblesses.

2 – Des solutions pour l’avenir des arts martiaux :

Trois solutions seront développées :

La première solution serait la mise en place d’une séparation net entre ce qui relève de l’art martial et du sport de combat. Bien entendu une telle séparation serait difficile du fait de la nébuleuse que l’on appelle les « arts martiaux modernes », c’est-à-dire des pratiques martiales qui sont très proches sur le fond des arts martiaux, mais qui incorporent dans leur pratique de la compétition.

La seconde solution qui n’est pas exclusive de la première mais qui serait un moyen de la mettre en place serait la mise en place d’archive. Le but est grâce à un ensemble de vidéos, de textes, d’images, de figer les arts martiaux telles qu’ils sont aujourd’hui avec leur ensemble technique, pédagogique, théorique, philosophique et historique pour permettre ensuite non seulement d’éviter les danger issues du développement sportif des arts martiaux, mais aussi de préserver la culture des arts martiaux.

La troisième solution enfin est celle que l’on pourrait appeler : « l’exemple Coréen ». Cette solution est celle d’une pratique en deux temps qui finalement irait un peu à l’encontre de la dérive sportive des arts martiaux. Cette solution préconise, au lieu de s’opposer à l’introduction du sport dans l’art martial, de faire du sport la base de l’art martial. On obtiendrait ainsi une pratique en deux temps. Dans un premier temps le pratiquant ne serait confronté qu’à l’aspect sportif de l’art et une fois un certain âge ou un certain grade atteint il pourrait alors étudier l’art martial a proprement parlé. Cette dernière solution bien que plutôt facile à mettre en place est aussi d’un certain point de vue la plus risquée pour la préservation des arts martiaux.

Téléchargez l’ebook : « Les risques du développement sportif des arts martiaux » :

Je vous remercie encore une fois pour votre participation qui m’aura permis d’obtenir un certain nombre de données essentielles à cette étude et qui m’a ouvert  à de nouvelles réflexion.

Ebook les Risques du développement sportif des arts martiauxJe tenais à vous offrir personnellement cet article, ou plutôt ce ebook de 45 pages, mais je souhaite préciser que ce livre ne se veut pas une vérité absolue et n’est qu’un point de vue, dans le but de faire avancer les choses, et mériterait certains approfondissements.

Vous pouvez dès maintenant télécharger le ebook sur mon blog en cliquant sur l’image ci-contre.

Profitez en, cet ebook est gratuit. Vous trouver le lien directement sur mon blog « l’art de la voie« 

(Cliquez sur la photo du livre ci-contre pour accéder au blog d’Antoine et ainsi accéder gratuitement à votre cadeau)

J’attends avec impatience vos réactions en vous remerciant encore de votre participation,

Cordialement

Antoine THIBAUT

.

Voilà, j’espère que ce cadeau qu’est venu nous faire Antoine sur Karate-Blog.net™ vous plaira.

En attendant vos réactions, je tiens à remercier Antoine pour son travail remarquable et sa générosité à venir nous l’offrir. Merci Antoine !

Et maintenant, comme le dit Antoine, laissez votre commentaire ci-dessous et donnez nous votre avis !

à bientôt,
Bruno

Facebook Comments
Guide offert !
"Comment réussir vos passages de grade"
 


11 commentaires

  1. Loubou Christian sur

    l’aspect sportif des arts martiaux enseigne plus de choses au pratiquant que les seuls entrainement traditionnels au club.
    la compétition estun cadre de travail pratique où le pratiquant développe plus de capacités et valeurs qu’en reppetant les katas au club par exemple pour le karaté.

    La comptition prépare mieux à la vie réelle que l’entrainement traditionnel au club.

    Donc vraiment, soyons honnêtes et ne vendons pas le rêve.

    il suffit de bien expliquer le bien fondé de la compétition qui n’est pas à dissocier de la pratique traditionnelle.

  2. A mon avis, le karaté shotokan est déjà une dérive sportive de jeune universitaires et du fils de Me Funakoshi. J’ai pratiqué un an l’UechiRyu et il y a des techniques mains ouvertes genre pique aux yeux, frappe avec l’index repliés, des coups de pieds bas de la pointe du pied (en chaussure de ville c’est tres faisable),de l’endurcissements et c’est vraiment une ambiance particulière qui fait pas du tout « sport ». Le sport à un peu submergé l’ancien karaté, parfois hyperaide et avec des aprioris que le karaté contact, par exemple, à remis en cause.A mon avis, le retour au vrai « karaté » serait de revoir aux sources okinawaienne qui n’a pas les défauts du karaté moderne pour les gens plus âgés.Ce qui manque alors c’est le makiwara, la musculation, etc..sachant qu’en vieillissant on perd de la masse musculaire…Developper les techniques de mains sachant qu’en vieillissant on est moins mobile..
    Si l’on ecoute les vieux senties on sent bien qu’ils sont dans un autre monde, ignoré…
    http://karate.philau.fr/videos/

    • Ancien pratiquant de Shotokan dans ma jeunesse, j’ai repris par tout hasard le chemin d’un dojo de Shorin Ryu. Le 1er mois je pensais que j’allais arrêter car malgré mes 5 ans de pratique j’étais un peu perdu. Pour moi qui n’avait jamais pratiqué les armes anciennes, ni le corps à corps, le combat au sol ….c’était vraiment l’enfer, la sensation de ne pas assimiler. Je tiens depuis plus de 15 ans !!!
      Maintenant, je peux dire que l’absence de compétition avec ses 5 techniques phares ne me manque pas. J’ai la sensation que le coté sportif m’a empêché d’évoluer dans mon art et d’essayer de comprendre son sens. La transpiration n’est plus le gage d’une bonne étude et l’histoire d’un kata vous apprend plus sur la manière de l’aborder que 100 répétitions.
      A mon humble avis, si l’on veut pratiquer à des âges avancés comme certains vieux Maître d’Okinawa, d’abord il faut les fréquenter, ensuite ne pas se fixer d’objectifs mais ne pas arrêter d’apprendre, et une seule vie ne vous suffira pas ! malheureusement ou heureusement !

  3. Ce qui m’intrigue sur les arts martiaux en compétition, c’est que c’est très trè différent du dojo.
    Quand je regarde les kumité, les karateka sautillent et ne prennent pas les positions enseignées au dojo. Leurs coup partent très rarement du hara. Les gardes ne sont pas utilisées, la seule « défense » c’est de sautiller en arrière.

    Qu’en penser ?

  4. Je m »apelle Nicolas et je suis en entrneur du karate roumain. Mon club a deux cectiones avec 90 l »eleves (sportif et practiciens) ou les majorite sont l »enfants et eleves d »ecoles.Avec une activite continue plus de 27 ans ,dan chaque jour ,je pense que la premier fois les eleves desiront la gloirie sportivf et puis de aprofounde le karate ce produit une nuvoi conception. les arts martiaux se decouvert a tous mai apres quelques ans de practique.la premier fois les art martiaux ont etes un art de guere et les scop ete supervivere dan male temp.Parsque l »humanite a evolue , les arts martiaux ont devenu une modalite d »education ,autoeducations et evolution spiritual.

  5. Cette étude a le mérite de faire réfléchir le karatéka.
    Dérangeante pour celui qui recherche l’art martial, on s’aperçoit que beaucoup de clubs sont en fait des club de sport de combat, les subventions étant souvent proportionnelles aux résultats obtenus en compétition, les club doivent souvent se soumettre à cette pratique de la compétition pour obtenir la notoriété et les subventions ….

    Dans le passé, j’avais trouvé un club qui ne faisait pas de compétition, orienté vers ce karaté traditionnel, les tarifs étaient assez élevés, les participants tous adultes. Le club a fermé ..

    Dans une période où tout est soumis à rentabilité, performance et notoriété, cela ne m’étonne pas que l’art perde son âme au détriment du sport.

    Le sport est plus accessible que l’art martial, plus spectaculaire et le retour sur investissement ( prix des cours payés par rapport à l’obtention des gardes ) plus rapide, bref dans le sport de combat on veut progresser vite,

    La section 3 de l’étude reflète tout à fait ma pensée…les moins de trente ans ( en gros ) sont attirés par le sport de combat, les plus âgés se tourneraient plus vers l’art martial…( passé un certaine âge on n’a plus rien à prouver en alignant les coupes qui ne deviennent que le reflet d’une splendeur passée)
    .A ce moment l’art martial permet de progresser et prend toute sa signification spirituelle et tragique ( l’Art de la Guerre, qui ne s’utilise Que pour aboutir à la victoire ou à la défaite irrémédiable…si j’ai bien compris).
    D’ou l’intérêt de choisir un club qui corresponde à ses aspiration et qui permette une longue pratique….

    Bravo pour avoir mis ce lien qui permet d’aborder cet autre versant des pratiques de combats asiatiques, et fait resurgir les racines….

    Afin de garder la pratique du karaté abordable par le plus grand nombre,

  6. Le developpement des arts martiaux ne présente pour moi aucun risque,au contraire l’evolution de ces arts donne un nouveau souffle aux adéptes et aux fans pour assurer une certaine continuité dans la voie martiale qui néssicitait une recheche continue basée sur la science.

  7. Cyril Lhermusieau sur

    Merci Bruno et merci Antoine!
    j’étais « ami » avec vous deux sur facebook (Mook-Jong)mais pour plus de liberté j’ai préféré rompre ce lien artificiel qui devenait de plus en plus prenant..voir contre-productif.
    je suis donc ravi de retrouver vos écris et expériences par ce biais.
    Pour mémoire je suis pratiquant de wing-chun..et fait parti de la Samuel Kwok Wing Chun Martial Art Association..avec l’ouverture d’esprit sur les autres Arts de la voie qui le caractérise.
    Cordialement.
    Cyril.

Laisser un commentaire

2 Partages
Partagez
Tweetez
Partagez2
Enregistrer