Les vingts préceptes du Karatédo

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Caligraphie des 20 Préceptes du Karatédo de Gichin FunakoshiMaître Gichin Funakoshi dans sa quête de guider le pratiquant de Karaté nous a laissé un recueil de 20 préceptes à appliquer au quotidien.

Tout karatéka se doit de suivre ses principes de base qui sont tout aussi important sinon plus que la pratique elle même.

Chacun de ces préceptes est très court et de nature philosophique qui tend bien sur vers divers interprétations. La traduction que j’ai mise ci dessous n’est que le fruit de mes lectures et de mon interprétation personnel.

Je ne prétend nullement détenir la vérité et chaque précepte peu sans doute trouver d’autres explications, mais j’ai essayez d’écrire avec mon cœur et mon esprit pour, à mon sens, coller au plus juste  à la volonté du Maître.

1- Karatedo wa rei ni hajimari, rei ni owaru koto wo wasuru na.

– N’oublie pas que le karaté commence et finit dans le respect.

Le respect est une vertu essentielle en karaté, comme dans la vie. Ayez toujours à l’esprit la règle des 3 R : Respect des autres, respect de soi et responsabilité de ses actes. Le karaté n’est pas une discipline basée sur la violence et la brutalité, mais au contraire sur le respect profond de l’adversaire et de soi-même.

2- Karate ni sente nashi

– Pas de première attaque en karaté.

Même si en Karaté on apprend des techniques qui peuvent être mortelles, on ne doit pas les utiliser pour attaquer. Le Karaté doit rester un instrument de défense et ne doit être utilisé qu’en extrême recours, une fois que toute autre alternative est écartée et même si vous devez frapper le premier, ce ne doit être que dans un but de défense et non d’attaque.

3- Karate wa gi no tasuke

– Le karaté est l’instrument de la justice.

Le Karaté comme nous venons de le voir est instrument de défense, il doit servir le bien et l’équité.
En aucun cas le Karaté ne doit être utilisé à des fins viles et injustes. Réfléchissez bien avant d’utiliser votre art : -Est-ce que mes intentions sont justes ? -Est-ce qu’il n’y a pas d’autres solutions ? – Est-ce que je sers le bien en utilisant le Karaté ? , etc
Mais au-delà de l’art lui-même, le Karatéka doit avoir un comportement juste dans sa vie en générale, il doit respecter les règles de la morale, sans quoi il n’atteindra jamais la perfection en karaté.

4- Mazu jiko wo shire, shikashite ta wo shire

– Connais-toi d’abord toi-même, puis connais les autres.

La devise de Socrate était : « connais-toi toi-même » ou en grec ancien : « Gnothi seauton ». Une philosophie humaniste sur la conscience de soi. Apprendre à se connaître soi même pour mieux comprendre le monde qui nous entoure. Maître Funakoshi reprend ce précepte pour le Karaté, car comme dans la vie, l’important en Karaté est d’abord de se connaître soi, d’écouter son corps et ses sens avant de chercher à connaître son adversaire. A quoi bon observer son adversaire et connaître toutes ses faiblesses si on ne sait même pas gérer son propre corps, ses propres émotions. Pour vaincre, il faut d’abord vaincre vos faiblesses, vos doutes… C’est le rôle de l’entraînement, physique et spirituel. « Connaître les autres, c’est la sagesse; se connaître soi-même, c’est la sagesse supérieure.» Lao-Tseu

5- Gijutsu yori shinjutsu

– L’esprit plus que la technique.

Même si l’entraînement technique est sans doute ce que l’on travaille le plus, il ne représente que peu de chose par rapport à l’esprit qui doit animer la technique. Il est bien plus important de réfléchir, d’utiliser son intelligence et de raisonner  plutôt que d’utiliser sa technique fut elle la meilleur du monde. Parfois une discussion, un simple signe, suffit à apaiser les esprits et à éviter le combat. Et même dans le combat, œuvrer avec intelligence sera toujours préférable que de privilégier la technique sans réflexion.

6- Kojoro wa hannata ni koto wo yosu

– Libère et garde détaché ton esprit.

L’esprit s’il doit primer sur la technique, ne doit pas se laisser enfermer par trop de concentration. Au début de l’apprentissage, vous allez obligatoirement centrer votre esprit sur des détails techniques, mais, à force d’entraînement, vous devez apprendre à laisser vagabonder votre esprit, à le laisser libre d’agir de lui même de façon presque inconsciente. Votre esprit doit être libre.

Ne laisser pas votre esprit s’enfermer non plus dans des pensées parasites comme la peur, la haine…Agissez à bon escient, de façon clair et réfléchi sans précipitations.

7- Wazawai wa ketei ni sho zu

– La malchance provient de la négligence.

En occident, nous dirions : « L’accident n’arrive pas qu’aux autres. ». Ce précepte pourrait se traduire par un seul mot : vigilance ou zanchin !

En clair, tout acte, toute décision prise en combat peut conduire à la défaite. Vous ne devez rien négliger et construire votre combat ou non-combat avec méthode et patience pour arriver à la victoire. Ne faites rien sous le coup de la colère, ne faites rien avec précipitation… Agissez vite, mais de façon réfléchi !

8- Dojo nomi no karate to omou na

– Ne pense pas que le karaté est seulement au dojo.

Le Karaté est un art martial ou plutôt un art de défense, il entraîne le corps et l’esprit pour le rendre moins vulnérable et prêt à se défendre. Cet entraînement ne doit pas s’arrêter à la porte du Dojo. Vous devez garder à l’esprit les préceptes du Karaté dans votre vie quotidienne et chercher le perfectionnement de votre corps et votre esprit, par une hygiène de vie simple et sans excès. Soyez respectueux, tempéré, juste, vigilant, persévérant, prudent…au karaté et dans votre vie quotidienne.

9- Karate no jugyo wa issho de aru

– L’entraînement en karaté dure la vie entière.

Le karaté-dô est une voie  à suivre, un chemin qui mène vers l’épanouissement du corps et de l’esprit. Le karatéka gravit les marches de la connaissance au fur et à mesure son entrainement, mais n’atteint jamais la connaissance absolue, il y a toujours plus à apprendre, à comprendre. En outre vous devez en permanence réapprendre vos bases pour consolider vos fondations afin de pouvoir y construire un karaté de plus en plus complet.

10- Arayuru mono wo karate kaseyo, soko ni myo-mi ari

– Pense toutes choses de la vie au travers du karaté, là est la subtilité cachée.

Le karaté est partout. Dans vos actes, dans vos pensées, dans vos décisions, bref, dans tout ce que vous faites agissez en Karatéka. Appliquez tous les préceptes du Karaté dans toutes vos activités de la vie quotidienne et votre vie sera plus sereine et les problèmes plus aisées à résoudre.

Vous avez des difficultés, des soucis, des épreuves…Considérez tout ceci comme faisant partie de votre entrainement de Karaté, comme une marche supplémentaire vers la perfection. Vous suivez une voie, le do, ne l’oubliez jamais.

11- Karate wa yu nogotoshi taezu netsudo wo ataezareba moto no mizu ni kaeru

– Le karaté est comme l’eau bouillante, qui redevient froide si vous ne lui apportez pas continuellement de la chaleur.

Etre karatéka, obtenir des diplôme comme un ceinture noire, c’est bien, c’est beaucoup d’effort et de travail, mais ça ne suffit pas. On est Karatéka toute sa vie, à conditions de s’entrainer continuellement. L’eau qui bout a un grand potentiel énergétique tout comme le karatéka qui atteint un certains niveau dans son art. Mais sans apport permanent de chaleur (pour l’eau) ou d’apprentissage, de recherche, d’entrainement…(pour le Karatéka), le potentiel s’évapore très rapidement au fil du temps.

Un proverbe japonais dit : « L’apprentissage par la pratique revient à pousser une charrette vers le sommet d’une colline: Cessez de pousser et tous vos efforts auront été vains. »

12- Katsu kangae wa motsu na, makenu kangae wa hitsuyo

– Ne pense pas à gagner, pense à ne surtout pas perdre.

Le Karaté est avant toute chose un art de défense qui sert à préserver l’intégrité physique et mentale du karatéka contre toute agression. L’important n’est pas de gagner face à un adversaire quel qu’il soit, mais de se préserver et donc de ne pas perdre. Ne cherchez pas la victoire mais cherchez à éviter la défaite.

Comme dans le précepte N°4 qui nous enseigne l’importance de la connaissance de soi, vous devez tourner votre esprit vers vous, apprendre à vous connaître et à vous préserver. Ne tournez pas votre esprit vers votre adversaire en cherchant à le battre.

Si l’orgueil, la vanité, l’esprit de compétition vous poussent à vouloir gagner à tout prix lors d’un combat, vous risquez fort d’être aveuglé par ces sentiments et votre esprit ne sera pas libre.

13- Teki ni yotte tenka seyo

– Change en fonction de ton adversaire.

Adapte ton karaté suivant l’adversaire qui est devant toi. Que ce soit pour un combat réel ou pour un combat au club. Le but n’étant pas de gagner, adaptez votre combat pour ne pas perdre, mais ne cherchez pas à écraser votre adversaire s’il est nettement inférieur à vous. Et si au contraire, il est nettement supérieur à vous, faites preuve de finesse et évitez si possible le combat (de toute façon c’est ce qu’il faut essayer que l’adversaire soit supérieur ou inférieur à vous). Soyez plus intelligent que lui. N’utilisez pas que la technique. Bougez différemment, s’il est grand ou petit, lent ou rapide…Vous devez garder l’esprit vigilant (zanchin) et adapter votre défense en fonction de votre adversaire et des circonstances.

14- Ikusa wa kyo-jutsu no soju ikan ni ari

– Dans le combat, la stratégie réside à distinguer les ouvertures des points invulnérables.

Ce précepte rejoint le précédent dans le sens où vous devez observer votre adversaire et adapter votre karaté à vos observations. Regarder votre adversaire dans sa globalité tout en repérant ses particularités. En karaté, il faut faire preuve de stratégie et chercher les points faibles de l’adversaire. Avant de vous lancer tête baissée dans le combat, apprenez à l’observer. Quelles sont ses réactions, comment se déplace t’il, comment respire t’il … Vous devez trouver des failles dans sa défense et  vous devez les exploiter. Ne vous enfermez pas dans des carcans stéréotypés du combat avec des techniques sans vie et répétitives sans vous soucier de votre adversaire. Au contraire, soyez souple d’esprit comme de corps. Ouvrez vos yeux et votre esprit et sachez décider au bon moment lorsqu’une ouverture se présente.

15- Hito no teashi wo ken to omoe

– Penses aux bras et à jambes humaines comme à des sabres.

Avec l’entrainement, le karatéka renforce sont corps et peut l’utiliser comme arme. Les bras, les jambes, les pieds, les mains, les genoux, les coudes…sont autant d’armes possibles du corps. Vous devez exploiter vos bras et vos jambes comme s’il s’agissait d’armes réelles. Ce sont des armes qui vont vous permettre de vous défendre, ne les négligez pas, prenez en soin et entretenez les comme un samouraï entretien son sabre.

Votre adversaire est également munis de ces armes que sont les bras et les jambes, pensez y également. Même s’il combat à mains nues, considérez votre adversaire comme un homme armé qui peut vous causé de graves lésions parfois fatales. Soyez vigilant et ne sous-estimez pas le pouvoir des bras et des jambes.

16- Danshi mon wo izureba, hyakuman no teki ari

– Passé votre foyer, 1 million d’ennemis attendent.

Ce précepte pourrait se traduire par un seul mot : prudence ! Soyez toujours sur vos gardes dans tous les domaines. La vie est belle certes, mais nous ne sommes pas au pays des Bisounours, restez prudent et prêt à vous défendre en cas d’attaque quelle qu’elle soit. Ne faites pas confiance à des inconnus, mais seulement à vos proches. Restez méfiant tant que vous n’avez pas la certitude que tout danger est écarté.

17- Kamae wa shoshinsha ni ato wa shizentai

– Le novice s’astreint à la posture de garde formelle, la posture naturelle viendra plus tard.

Lorsque l’on débute le karaté, on doit s’obliger à adopter des positions, des techniques, des déplacements de bases qui souvent sont contre nature. Il faut forcer le corps et l’esprit à chasser le naturel et à travailler les bases. L’être humain est par nature paresseux, si vous ne chassez pas le naturel, vous ne progresserez pas. Prenez les postures comme vous l’enseigne votre professeur. Avec les années de pratique, le naturel du corps et de l’esprit pourra revenir et utiliser ce qui aura été appris sous la contrainte de l’apprentissage.

18- Kata wa tadashiku, jissen wa betsumono

– Le kata doit être exécuté strictement, en combat c’est une autre chose.

Ce précepte rejoint un peu le précédent. Lors de l’apprentissage, il faut chasser le naturel et s’employer à appliquer les techniques d’apprentissage tels les kata de façon formel, afin que le corps et l’esprit se forgent petit à petit aux techniques de combat. Lors d’un combat, c’est complètement différent, et c’est même l’inverse, il faut essayer de laisser le naturel libre de travailler. Et s’il est libre, votre naturel utilisera de lui-même ce que votre corps et votre esprit aura assimilé à l’entrainement.

19- Chikara no kyojaku, tai no shinshuku, waza no kankyu wo wasureru na

– N’oublie pas de moduler la puissance de la force, l’élasticité du corps et la vitesse relative des techniques.

En Karaté, votre seule force ne suffira pas, la souplesse ne suffit pas et la vitesse non plus. Vous devez apprendre à mélanger ces 3 éléments fondamentaux dans vos techniques, force, souplesse et vitesse. Prenons l’exemple très simple d’un Tsuki, l’énergie généré dans le Hara va transiter jusqu’au bras à travers le corps avec souplesse et vitesse. Votre bras doit rester détendu pour gagner en vitesse et il doit devenir très fort au moment de l’impact puis se détendre à nouveau pour libérer l’énergie dans la cible. Si le bras n’était que fort, il serait trop lent, s’il n’était que souple et détendu, il n’y aurait pas de libération d’énergie à l’impact et s’il n’était que rapide, il s’écraserait sur la cible (risque de blessure). Bref, l’art de la technique est de bien doser force, détente et vitesse avec une chronologie bien précise. Chaque muscle du corps va passer par ces phases à des stades différents de la technique. Le travail de base (Kihon, Kata) va vous permettre de perfectionner cette modulation.

20- Tsune ni shinen kufu seyo.

– Penses-y tout le temps et suis ces préceptes au quotidien.

Ces préceptes doivent être appliqués au quotidien, au dojo comme à l’extérieur. Le Karaté est source d’épanouissement corporel et mental. C’est une recherche permanente de perfection, une lutte contre soi même en combat, mais également dans toute autre activité. En appliquant ces préceptes de respect, de défense, de justice, d’écoute de soi, de réflexion, d’esprit libre, de vigilance, de persévérance, d’écoute d’autrui, de sagesse, de prudence, de rigueur, de modération…vous deviendrez un karatéka complet et un être humain épanoui.

Voilà, comme je vous l’ai dit, il y a sans doute beaucoup d’autres traductions possibles.

Si vous êtes intéressé, vous pouvez trouver le livre sur Amazon :

Les vingt préceptes directeurs du karaté-dô : Le legs spirituel du Maître

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34 commentaires

  1. Bonjour,
    Ces préceptes énoncés par Me FUnakoshi sont ceux de son style et pas du Karaté en général.
    D’autres fondateurs ont des « dojo kun ».
    . Préceptes pour le kyokushinkai:
    http://www.kyokushinkai-france.com/dojokun.htm
    Préceptes d’un maitre okinawaien:
    http://shinjinbukan.fr/dojokun.html
    Choke Motobu:
    http://isshin-concentration.blogspot.fr/2015/11/1926-choki-motobu-dojo-kun-of-daidokan.html

    GAGNER OU NE PAS PERDRE : LES ENTRAINEMENTS SONT DIFFERENTS ?

    Certains préceptes viennent du karaté Okinawaien, mais comme le Shotokan s’est beaucoup développé dans le milieu « universitaire », pour le shiai, il eut été difficile d’appliquer le principe « pas de première attaque »e. C’est qui distingue des styles anciens défensifs des styles modernes offensifs, sans parler des techniques anciennes pour le moins violentes.

    « Ne pense pas à gagner, pense à ne surtout pas perdre. »
    Me Chinen parle deux orientations du Karaté en relation avec cela. L’enseignement pour gagner et l »entrainement afin de ne pas perdre en recevant sont complètement différent.
    Recevoir c’est UKE qui semble avoir une signification particulière.

    2 eme vidéos sur la page
    http://karate.philau.fr/videos/
    Video : Esprit Okinawa 44.54

    A mon avis, les explications aux propos du maitre sont resté sur l’Ile. J’ai l’impression que la version modernisée, l’entrainement correspondant a nos orientations, nous rendent difficile la compréhension de certains petits « détails ». Il est intéressant de découvrir les anciens livres de me Funakoshi, ceux du tout début. On pourrait même appeler Funakoshi Ryu une stricte conformité a ce qu’il montre et explique. Peut-être que certains préceptes font allusion à des pratiques d’une version antérieure qui nous est difficilement compréhensible. Je me méfie de plus en plus des traductions, souvent on traduit dans nos concepts ce qui peut être vu de façon différente (rei par exemple).
    Ce qui est étonnant c’est que les dojo kun, précepte du dojo, des autres styles sont plus courts, en 4 ou 5 phrases énigmatiques, à plusieurs sens. Malgré le respect que j’ai pour les anciens, j’avouerai que certains propos sont assez … plats.

    Ce qui m’évoque l’histoire suivant : un homme riche se sent mourant. Il apprend qu’un sage connait le secret de la vie, mais Il est dans un endroit épouvantable, une jungle fétide, pleine d’animaux venimeux, de parasites, de virus non répertoriés à l’OMS. L’homme part en expédition. Pendant l’expédition ses compagnons meurent tous. Il est au bout du rouleau, mais faire marche arrière est devenu impossible. Finalement, il trouve une colonne avec un sage assis en haut. Il lui dit « oé la haut, ! quelle est le sens de la vie ? ». Le sage « la vie est un grand fleuve qui coule ». Le type pete un cable « quoi j’ai fait tout cela pour entendre une connerie pareille … ». Le sage se penche, et regarde l’homme en bas, puis dit « ah bon, la vie n’est pas un grand fleuve qui coule ? »

  2. Le texe reflète vos qualités
    de prof est de maître
    Moi je débute je pense
    Que c’est les bonnes decisions
    a prendre dans cette attente
    Salutations distingues

  3. Bonjour tous ces textes sont très explicites surtout celui ci Arayuru mono wo karate kaseyo, soko ni myo-mi ari bien sur tous les autres ont de l’importance j’aimerai les garder en memoire merci encore : Noël

  4. Merci Bruno pour ces traductions personnalisées;
    J ai déja le livre de maitre FUNAKOSHI (les 20 préceptes directeur du KARATE-DO ) !!!!
    Je te souhaite bonne journée et à bientôt.

    Amicalement: Michel

  5. Je me suis toujours dis qu’il serait stupide en combat réel, de vouloir à tout prix appliquer telle ou telle technique absolument et telle quelle ; mais bien d’ « oublier » ce que l’on sait pour ne voir que l’adversaire et faire confiance à notre corps qui appliquera alors la technique qui lui réussira le mieux.
    En fait, la plupart de ses conseils, valent aussi pour pratiquement tous les sports.

    • C’est un propos qu’on entend souvent sur « l’inapplicabilité » de telle ou telle pratique. Ma réponse est qu’on développe les muscles, l’agilité, que l’on optimise en coordonnant, qu’on apprend à gérer une opposition relative et à se déplacer,… Certains reproches vis-à-vis du karaté sont un peu comme si on disait aux escrimeurs « wa les mec, ils s’embrochent pas, c’est du chiqué ». En effet, même au temps des duels les gens se « piquaient » pas dans les salles d’armes. Un ancien judoka recyclé dans un jujitsu maison, disait que la meilleur arme pour se défendre c’est déja une bonne condition physique.

  6. Voici une autre traduction plus ou moins identique mais avec des nuances non négligeables:

    1. Ne jamais oublier que le KARATE débute et s’achève dans le RESPECT.
    2. Il n’y aura pas de première attaque en KARATE.
    3. Le KARATE forge la droiture.
    4. Commencez par vous connaître, apprenez ensuite à connaître les autres.
    5. Privilégiez la technique mentale à la technique physique.
    6. Laissez votre esprit s’écouler librement.
    7. L’inattention et la négligence provoquent la malchance.
    8. Ne jamais penser que la pratique du KARATE se limite seulement à la salle
    d’entraînement.
    9. Le KARATE est la recherche de toute une vie.
    10. Tout ce que vous rencontrez est un aspect du KARATE ; la merveilleuse vérité se trouve
    ici.
    11. Le KARATE est comme l’eau bouillante : si vous ne gardez pas la flamme haute par un
    entraînement continuel, il deviendra tiède.
    12. Ne pensez pas à la victoire, pensez plutôt à ne pas perdre.
    13. Répondez en vous accordant à votre adversaire.
    14. Rentrez dans la lutte avec une stratégie naturelle.
    15. Considérez vos mains et vos pieds comme des armes.
    16. Un pas hors du seuil, et vous faites face à 10000 adversaires.
    17. Apprenez différentes gardes en tant que débutant, puis reposez-vous sur une posture
    naturelle.
    18. Les katas traditionnels doivent être travaillés correctement : le combat réel est une autre
    affaire.
    19. N’oubliez jamais vos propres forces et faiblesses, ainsi que les qualités relatives à vos
    techniques.
    20. Polissez continuellement votre esprit.

    merci encore pour le partage de ton savoir Bruno ! 🙂

  7. Bruno,
    Merci toujours pour ce que tu apportes illustrant cette passion commune du karatedo qui te dévore comme elle me dévore, et cela « sans fin », pour prendre une image, comme une vis sans fin entraînant une roue tournant sur son axe sans avancer ni reculer. Tiens ! Tiens ! Roue ! Terme utilisé par Miyamoto Musashi dans GORIN-no-SHO c’est-à-dire le traité des 5 … ROUES!
    Dévorer, comme exactement un animal non pas au sens cruel et bestial mais très justement comme pour satisfaire le 11ème précepte de Gichin Funakoshi que tu nous as développé, apporter toujours, encore et encore, de la chaleur pour ne pas que l’eau bouillante refroidisse !
    Pour abonder toujours dans ton sens, permets-moi de rapporter ci-après un extrait d’un bouquin que je viens de terminer : le 47ème samouraï de Stephen Hunter.
    « … Un disciple du plus grand forgeron de sabres japonais, Masamune, est persuadé d’avoir enfin réussi à forger une lame meilleure que celle du maître. C’est un être ambitieux et vaniteux, et il exige une confrontation. Le vieux maître refuse d’abord mais finit par céder devant son insistance. La lame du jeune disciple est posée dans l’eau d’un ruisseau. Le courant apporte divers objets qu’elle coupe : brindilles, feuilles, poissons. Elle tranche aussi des débris variés, du papier et des bulles d’air. Tout ce qui est apporté par le courant est coupé en deux. On place ensuite la lame du maître dans l’eau. Elle ne coupe rien. Les objets flottants se détournent d’elle comme par magie. Au bout d’un certain temps, le jeune disciple exulte. « J’ai gagné ! Ma lame est la meilleure ! Ma lame coupe tout, et la tienne rien ! ». Le vieux Masumune retire alors sa lame du cours d’eau avec un sourire. « Reconnaissez-le, maître, lui dit le disciple. Ma lame est supérieure à la vôtre, elle coupe tout. ». Le vieux Masumune s’éloigne, l’air satisfait. Le disciple s’adresse alors à un prêtre qui a assisté à la démonstration. « Dis-lui que ma lame est meilleure. Fais-le lui comprendre. « Non, réponds le prêtre. Sa lame connaît la voie ; Elle n’a rien vu de mauvais à couper. Elle n’a rien introduit de mal en ce monde. Elle est là pour aider. Pour faire justice. La tienne coupe n’importe quoi, sans discernement, C’est une lame mauvaise, sans morale. Il faut la détruire ».
    Bruno, on est là dans le 3éme principe de Gichin Funakoshi que tu as illustré… .
    Pardon d’avoir été un peu long Tu vois, tu comprends pourquoi j’ai utilisé le verbe dévorer.
    Je redonne à présent la parole au chef d’orchestre.
    Bien à toi

    • Bonjour,
      Je prends la parole malgré que je sois comme dsaiit Me Lee un « milimaitre ». Je crois que l’esprit des arts martiaux auquel on se réfère souvent vient plus de la culture du sabre que du karaté.

      BEAUX SABRES

      Ayant commandé deux sabres « cheap » au Japon, je reçu deux « daubes » qui devaient contenir de l’acier. Vu le prix je m’en doutais.
      .
      Mais en s’amusant à parer, je m’aperçu que la lame, s’éclatait en plein d’endroits. Un acteur d’un peplum expliquait qu’a force de croiser le fer dans les scenes de combat, les lames, non aiguisées étaient ébrèchées comme des scies ce qui les rendent encore plus dangereuses.

      Et c’est de cela que naquit mon interrogation : pourquoi les lames anciennes sont intactes ? si elles avaient servies elles doivent en porter les stigmates.

      Sans doute certain étaient portés à titre honorifique. Sans parler de certains maitres d’AM modernes, de famille fortunée, qui posent devant alors que leur condition ne les auraient pas autorisés à l’ère Edo par exemple. C’est peut-être cela la raison, bon nombre de sabres produits ont été acquis par des gens qui n’en avaient pas l’usage mais comme le symbole de la noblesse. Nous avons connu cela aussi sous forme de titres accordées à des gens qui n’ont pas excellé en chevalerie.

      Une autre réponse est que les heurts contre une autre lame devaient se faire avec le dos de celle-ci.Toutefois ils devaient faire tres attention car le fer était de la qualité de l’époque n’était pas celle d’aujourd’hui.

      SABRES MOINS BEAUX

      Si l’on considère que la valeur d’un bien dépend de la quantité de travail nécessaire à sa fabrication, on se demande comment un samourai peu fortuné pouvait s’en procurer un. En effet, la forge prend un temps fou, le polissage pas moins, et implique la maitrise, le fer coutait cher. Sans doute les armes de beaucoup de samourais etaient de facture moins esthétique que celles qu’on voit par ci par la ….

      BIBLIOGRAPHIE
      Dans la bibliographie de mon Aide-Mémoire du Karaté, j’ai ajouté des livres sur le Japon et quelques classiques Eiji Yoshikawa; Hagakure,…les armes martiaux japonais portant l’empreinte de la caste guérrière des samourais. Certains étaient des la soldatesques, des tueurs et des gens très nobles.
      Ainsi un samourai en poursuit un autre qui se repli. Il tend son arc et le vise. Lance quelques vers constatant l’état de ses habits. L’autre répond par d’autres vers, bien tournés, faisant suite.Quand le samourai détend son arc, il s’explique en disant « qu’il ne pouvait tuer un homme pareil… ».

  8. Traduire ca du japonais, respect !

    Merci en tout cas de rendre cela accessible à tous. Le côté mental/spirituel a tendance a être largement occulté en Occident, et c’est bien dommage car c’est la variable la plus importante dans un combat … et c’est le principal intérêt des arts martiaux. Sinon, pourquoi passer autant de temps à apprendre des techniques au poing ou au sabre dont on ne se servira probablement jamais ?

  9. Bjr tous les karatekas du monde.Merci encore Mr Bruno sur cet immense travail que vous fournissez au profit de karaté.Pour moi les 20 precepces du karaté sont une lumiére que tout le monde a besoin d’eclircir sa voie de pratique.Le karaté n’est pas seulement un art martial mais une philosophie profonde,un iténiraire de connaissance long et varié.

  10. Merci Bruno, pour cet intéressant développement concernant les 20 préceptes des karatéka.

    J’apprécie beaucoup que tu rajoutes tes données personnelles à tout ce que tu nous enseignes.
    Tu as vraiment l’esprit de l’enseignement, car tu partages volontiers ton expérience.
    Encore un grand merci, et à bientôt.
    Marie-Jo

  11. Bonjour Bruno,
    J’avais déjà lu les préceptes de Maître Funakoshi, c’est avec joie de les relire ici, avec tes annotations (ou traductions..). Tout tient dans ces règles de vie, pour tout(e) karatéka! Il est bon de s’y référer parfois, dans le temps, pour recadrer sa philosophie des arts martiaux et de la vie en général! Je propose pour celles et ceux qui ne connaissent pas, de se procurer le livre de Gichin Funakoshi « karaté-Do ma voie, ma vie » chez Budo Editions (avec une préface de Henry Plée, 10ème dan Genbukan). C’est passionnant de lire le parcours de vie de cet homme, génie du karaté il faut le dire!
    Bonne pratique à tous et merci Bruno, pour tous tes enseignements dans ce blog. Nous devenons de plus en plus riches chaque jour!!
    Patrick

  12. Le Krav Maga est parfaite pour les gens qui ont appris que le monde ne dit pas « désolée »: de ma part je trouve cet Art Martial superbe (oui, il y a le principe: « Tous les coups sont admis », il n’y a pas de pitié de son propre assaillant (et très bien!), mais cela ne signifie pas que les lutteurs de Krav Maga ne se respectent pas ni n’ont pas des principes de l’honneur de Guerrier. Au contraire).
    Mais je ne fais en ce moment que – quant à Krav Maga – les stages, hélas. Par contre je trouve l’esprit humain et l’éthique des pratiquants dans les deux Arts Martiaux très liés; peut-être le Batailleur Krav Maga est plus « sans merci » – car toujours et toujours il voit son art en rapport avec les situations réalistes.

    Et quant à Karaté… Je crois que parfois… dans la vie – arriver au moment de le pratiquer (ou un autre Art Martial) est une chose naturelle. Parfois, la vie fait tout pour « préparer » un Être à cela – et ce quel Art Martial on choisit dépend de ce « quoi consistait » cette « préparation », par la vie, et comment la vie était avec nous. L’esprit Guerrier se forme longtemps avant le premier coup dans la salle, parfois avec les coups moins réglementaires…
    On peut choisir les Arts les plus radicaux et violents, ou moins. Mais toujours, il reste cette conscience: que ce qu’on fait, est nécessaire.

    ***

    …Avant que j’ai commencé de pratiquer (il n’y a pas longtemps…!) j’ai mise sur un de mes sites les mots: « Le corps, la voix, sont les armes de Bataille ». Et pourtant je n’ai jamais lu de Gichin Funakoshi, pas encore…
    Cela dit, que certaines choses restent toujours les vérités – et seulement les découvrir… puis, déjà consciemment – mettre en route – et, comme dans le 7ème « précepte », ne négliger de… RIEN.

  13. Bonjour Bruno,
    Une petite piqure de rappel sur ce qu’est la Voie fait toujours du bien par là où elle passe. Même si mes derniers cours de Karaté remontent à loin, j’ai arrêté à l’age de douze ans, je me rend compte que beaucoup de ces préceptes ont façonnés ma vie. Depuis peu, je pratique le Krav Maga, où là, le code d’honneur est, disont, beaucoup moins philosophique. Vois plutôt :
    1 – La défaite n’est pas envisageable
    2 – La victoire n’est pas un exploit mais un habitude.
    3 – Entraîne-toi pour survivre
    4 – Bats-toi pour sauver une vie
    5 – La sueur évite le sang.

    Il est vrai que ces quelques préceptes trouvent leur source dans les différents codes des Arts Martiaux, et notamment dans ceux du Karaté, mais il y manque quelque chose non ?
    Personnellement, j’adhère parfaitement au code du karaté en ajoutant tout de même une chose, qui pousse plus loin les codes 13 et 14 : La technique est une chose, le caractère de l’homme en est une autre. Une fois la technique apprise, il faut parvenir à l’assimiler pour qu’elle fasse partie intégrante de notre personnalité. Pour cela, il est aussi utile d’apprendre mais aussi de désapprendre pour savoir supprimer ce qui ne nous correspond pas. Comme l’a écrit Bruce Lee : « Pour obtenir l’illumination par l’art martial, acharne toi à balayer tout ce qui pourrait affaiblir la lumière de la connaissance de la vérité, de la ‘Vraie Vie ». Cela implique une évolution constante et sans limite.
    Qu’en pense-tu ?

    Merci beaucoup pour cet article très bien écrit. Je repasserais.
    Respectueusement,
    Fabien

  14. Bonjour Bruno
    Je n’ai jamais cherché à te contacter bien que je soit assez assidu
    dans la lecture des rubriques que tu proposes. Merci pour ce boulot formidable, signe d’une passion certaine (et partagée) pour cet art qu’est le Karate.
    Abdelkader

  15. bonjour Bruno
    sa fait très longtemps que j’ai lu ces vingts préceptes du Karatédo. je les ai oubliés avec le temps ;cela veut dire qu’ils n’étaient pas bien compris par moi.
    mais aujourdhui ; et grâce a toi ; g’ai essaie de les mettre en pratique.
    merci encore et a bientot

  16. Merci encore pour cet article tres enrichissant et tres interessant en tout points.

    Je retiens cette phrase qui je pense pourrai me convenir à l’avenir.

    Mazu jiko wo shire, shikashite ta wo shire

    Connait toi d’abord toi meme , puis connais les autres.

    Merci encore Bruno pour ton travail.

  17. Bonjour sensei bruno. Merci pour nous avoir rappelé les préceptes du karaté avec tes petits commentaires, encore un plus a devenir meilleur

    J’ai lu une petite phrase d’un sensei (je ne me rappelle plus de son nom) qui dit: « le karaté inspire a l’homme a devenir vertueux »

    merci encore et a bientot

  18. on comprend à travers ces 20 préceptes que le karaté n’est pas savoir seulement frapper des Tsuki et des Geri, c’est aussi un art de vivre. Une course permanente à la perfection.
    Le karatéka doit avoir un comportement exemplaire dans le milieu dans lequel il vit. Et je crois que ces préceptes permettront de guider le pratiquant dans la pratique du karaté mais aussi dans sa manière de vivre avec les autres.

    Merci pour la traduction

  19. Bonjour, Bruno et comment vas tu ?
    Merci infiniment Mr Bruno, pour ces préceptes extrêmement intéressants et très utiles pour tout karatéka. Oui, il faut l’avouer, surtout d’après mon expérience avec les jeunes pratiquants et disons les nouveaux plus ou moins nouveaux et je dirais même les anciens un petit peu (4 et 5 ans de pratiques) je suis sur qu’ils n’ont jamais entendu parler de ces concepts.

    Ce que j’ai trouvé très intéressant, même pour ceux qui prétendent ou disons qui veulent surtout chercher la victoire en karaté à travers le combat (car certains se concentrent surtout sur l’aspect combat du karaté « Kumité »), il y’ a des conseils et des astuces à apprendre pour mener à bien un combat que ce soit dans le dojo ou dans la rue (vie quotidienne).

    Encore une fois Merci beaucoup.
    hassan

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