L’histoire du Karaté, claire et nette

59

L’histoire du Karaté…

…est très controversée et sujette à de nombreuses polémiques. En effet, il y a très peu d’écrit sur le Karaté et ses origines et il est très difficile pour un puriste de savoir exactement la vérité sur la naissance du Karaté.

Je vais donc me contenter de retracer les grandes lignes de l’histoire du Karaté sans rentrer dans des détails plus ou moins légendaires qui au final n’apportent pas grand chose et alimentent même la mystification de notre art.

L'histoire du Karaté : Position de l'île d'Okinawa

1 – Les origines Chinoises :

Le karaté est un art martial japonais, mais (et ça tout le monde est d’accord) il est originaire de l’île d’Okinawa de l’archipel des îles Ryu-Kyu situées au sud du Japon et à l’est de la Chine.

De part sa position, l’île d’Okinawa connut pendant des siècles de nombreux échanges commerciaux avec la Chine et ce sont sans doute, au fil du temps, les arts martiaux chinois qui ont le plus influencées le Karaté d’Okinawa.

Pour connaître un peu mieux ces arts martiaux chinois, faisons donc un petit voyage dans le temps et l’espace pour nous projeter en Chine au 10ème siècle :

Il y avait deux courants d’arts martiaux chinois :

Les styles Internes (12 styles majeurs) et les styles Externes (360 styles majeurs)

Les styles internes (Neï-Jia) :

 Ils sont originaires du Mont Wudang et influencés par le courant de pensée Taoïste et notamment la peur de la mort.

Cette peur de la mort entraîne des styles martiaux basés sur une recherche interne d’une longue vie et sur l’absorption de l’action, c’est à dire l’utilisation de la force de l’autre.

De ces styles, nous retiendrons le Taï Ji Quan, le Pakua Zhang (Tout est en cercle) et le Hsing Yi (Tout est en ligne et des cercles avec les bras).

Les styles externes (Waï-Jia) :

Ils trouvent leur origine dans le célèbre monastère bouddhiste de Shaolin.

La pensée bouddhiste et sa croyance en la réincarnation engendre des styles martiaux avec des actions tournées vers l’extérieur (Transmettre sa force à l’autre) et un engagement plus fort dans le combat.

Ces styles sont décomposés en deux courants, les styles du sud et ceux du nord :

Les styles du sud (composé surtout de marins et de paysans dans les rizières) sont basés sur des techniques très courtes, voire en corps à corps alors que les styles du nord (Chang Chuan), avec ses très grandes plaines et ses cavaliers, donnent des techniques beaucoup plus grandes, plus amples.

Maintenant, tous ces styles d’arts martiaux chinois ont été structurés sous un seul et même terme : le Wushu que l’on pourrait traduire par « art martial » ou « art de défense »

2 – L’île d’Okinawa berceau du Karaté :

Ces arts martiaux chinois arrivés donc sur l’île d’Okinawa et influencés par des techniques locales, donneront naissance au To-Te (main de Chinoise) qui au 17ème siècle se divisera en 3 styles :

  • Villes origines Karaté OkinawaLe Naha-Te
  • Le Tomari-Te
  • le Shuri-Te

Naha, Tomari et Shuri étant des villes d’Okinawa (voir carte)

Au 19ème siècle, suite à la colonisation de l’île d’Okinawa par le Japon, le To-Te changera de nom pour devenir l’Okinawa-Te (La main d’Okinawa).

Le Naha-Te, originaire plutôt des styles chinois du sud, donnera naissance au Shorei-Ryu, basé sur le Yin/Yang, le dur et le doux, pour devenir plus tard le Goju Ryu d’Okinawa fondé par Maître Kanryō Higaonna.

Le Tomari-Te et le Shuri-Te, plutôt influencés par les style chinois du Nord, sont très proches l’un de l’autre et finir par donner naissance au Shorin-Ryu fondé par Maître Sõkon Matsumura.

Un troisième style, très dur, sera également fondé à Okinawa, le Uechi Ryu de Maître Kanbun Uechi.

3 – Passage des styles d’arts martiaux Okinawaiens au Karaté moderne et Japonais

Maître Anko Itosu

Le véritable père du Karaté moderne est Maître Ankõ Itosu, élève de Maître Matsumura, qui modifia les bases du Shorin-Ryu pour le rendre accessible au grand public.

C’est également lui qui créa les 5 Heian (ou Pinan).

Par contre le premier qui introduira le Karaté au Japon, sera un de ses élèves, Gichin Funakoshi qui fût envoyé au Japon afin d’y faire connaître le Karate.

Maître Funakoshi modifia le terme Karaté, qui en Japonais signifiait « La Main Chinoise », en Karaté, qui signifie « La main vide ». Les idéogrammes sont différents, mais la prononciation reste la même.

Maître Funakoshi explique ce choix dans le livre Karaté-do : ma voie, ma vie :

« Kara qui signifie vide […] représente le refus de recourir à d’autres armes que les mains et les pieds. De plus, le but des étudiants de Karaté […] est aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité. »

Gichin Funakoshi fit en 1922 une démonstration devant le 1er ministre de l’éducation à Tokyo qui eu un très grand retentissement.

Très vite, grâce notamment à l’appui de Jigoro Kano, Maître fondateur du Judo, le Karaté connu une ascension social importante et fut même enseigné dans les universités de Tokyo, puis plus tard partout dans le monde.

Le Karaté que pratiquait Maître Funakoshi et qu’il enseignait était issu directement du Shorin-Ryu de Maître Matsumura, modifié par de Maître Itosu. Il s’agit du Shotokan-Ryu, du nom du 1er Dojo de Karaté que fit construire Gichin Funakoshi au Japon en 1936, le « Shotokan ». Ce nom de Shotokan fut choisi tout simplement car Shoto (« Sho » = « pin » et « To » =« vague » donc, Shoto = « vagues dans les pins ») était le pseudonyme sous lequel Maître Funakoshi signait ses poèmes chinois lorsqu’il était plus jeune. Shotokan veut dire la maison de Shoto.

Le Shotokan-Ryu est donc l’école du dojo de Shoto, soit l’école du Dojo de Maître Funakoshi.

Même si Maître Funakoshi était pour une école de Karaté unique « pour que le Karatédô poursuive une progression ordonnée et utile au développement futur de l’homme », d’autres Maîtres fondèrent leurs propres styles de Karaté Japonais.

Voici les principales autres écoles de Karaté :

  • Le Goju Ryu (différent du Goju Ryu d’Okinawa) de Maître Chõgun Myagi
  • le Shito-Ryu (issu du Goju-Ryu d’Okinawa et du Shorin-Ryu) de Maître Kenwa Mabuni
  • le Wado-Ryu (issu du Shotokan et du Jujitsu japonais) de Maître Hironori Otsuka

Ces styles sont certes différents mais n’en demeurent pas moins du karaté et les grands principes de base restent les mêmes dans tous ces styles.

Comme un dessin vaut souvent mieux que des explications comliquées, je vous ai fait un petit synoptique sur l’histoire du Karaté d’Okinawa au Japon. On comprend tout de suite beaucoup mieux 🙂

L'histoire du Karaté d'Okinawa au Japon

Voilà, j’espère que ce petit voyage dans l’espace-temps vous a plus et que vous comprenez un peu mieux l’histoire du Karaté (claire et nette ;-))

Laissez moi maintenant un commentaire ci-dessous et si cet article vous a plus partagez le avec vos amis.

A bientôt,
Bruno

PS : Je tiens à préciser que j’ai puisé l’essentiel de cet article en relisant un de mes cours du BEES1. Ce cours nous avait été donné par Pascal Girodet, BE2, Maître en Karaté et KungFu-Wushu. Le synoptique que j’ai fait à la fin, est la copie quasi à l’identique de ce qu’il avait écrit au tableau. Merci à lui.

PPS :  Attention, je vous dis régulièrement qu’il ne faut pas prendre tout ce que j’écris au pied de la lettre et que chacun doit garder son libre arbitre et un oeil critique. Cet article en est un très bon exemple car il ne fait pas suite à de grandes recherches historiques. Il n’est que le reflet de ce qu’on m’a enseigné sans trop de recherches supplémentaires. En outre il comprend pas mal d’erreurs (sans compter les fautes d’orthographe) qui certes ne sont pas dramatiques pour celui qui cherche juste à avoir un aperçu rapide de l’origine de notre art mais qui peut heurter un passionné d’histoire. Si vous souhaitez en apprendre plus sur l’histoire du karate et des arts martiaux en général je vous invite à lire des livres sur le sujet. Mon article n’a pour unique but que de vous donner envie d’aller plus loin dans vos réflexions. 

Pour vous montrer les différentes erreurs ou manquements que comporte, par exemple, le synoptique qui se trouve à la fin de l’article, rien de mieux qu’une petite vidéo d’un passionné d’histoire des arts martiaux : 

Merci à Gabriel Ben Soussan pour ce coup de gueule, ou plutôt coup de poing !
N’hésitez pas à aimer sa chaîne Youtube. Merci pour lui.

J’attends avec impatience le synoptique de Gabriel sur l’histoire du Karate, que je ne manquerai pas de publier, s’il me le permet, bien sûr.

Facebook Comments
Guide offert !
"Comment réussir vos passages de grade"
 


59 commentaires

  1. James Guillaume YAPO sur

    votre exposé est un véritable cours sur l’histoire du karaté. Merci pour cet enseignement si riche. A travers cet écrit, j’ai une idée nette sur l’origine du Karaté en général et du Shotokan en particulier que je pratique d’ailleurs. Dieu vous bénisse Maître Bruno!

  2. Bonjour et merci pour ce partage..
    A mon avis je pense que le Nanbudo et le Sankukai aujourdhui ont une place toute particulière comme les autres disciplines d’origine japonaise qui sont enseignées à travers le monde.
    Et faire leurs mentions ne peut qu’être bénéfique pour l’histoire du Karaté depuis son invention jusqu’à nos temps.
    Merci de nous en dire davantage car cest toujours bénéfique de partager.

    Force Courage Conviction

  3. Le karaté est traditionnel de base, et il reste à mon avis, l’exigence actuelle ne limine pas ces valeurs, tout les valeurs nons qui serve le karaté sportif seulement avec son développement jusqu’au jeux olympiques.. Jusqu’au la, je pense pas que le besoin, les enjeux, la commercialisation des équipements, l’envie des jeunes pratiquants et avoir un titre au podiume, les politiques sportives, peuvent éliminés les autres valeurs du karaté et le symbole principal du kata et leur objectif en karaté, je dit objectif.. Juste une réflexion à la réalité du l’art!

  4. Merci Bruno ! Avec toi, tout est clair. Mais ce sont des infos partielles…Il est vrai que tout est nouveau pour moi. Question : où est-ce que les écoles sankukai puis nanbudo se situent dans l’histoire du karaté ? Et question annexe : pour ces deux styles ne sont pas cités dans ton synopsis ?
    Merci encore pour ton dévouement

  5. Bruno,
    Merci pour ton article clarificateur. Je me permet d’ajouter une suggestion de lecture pour ceux qui lisent l’anglais.
    Je recommande le livre de Bruce Clayton : Shotokan’s Secret (The Hidden Truth Behind Karate’s Fighting Origins) qui formule une origine argumentée du karaté sur environ 300 pages.
    Certains de ses arguments ont fait polémique parmi les historiens sans toutefois contester l’ensemble.
    La lecture est passionnante. Elle commence par la recherche d’une photo de Maître Yatsusune Azoto, le premier maître du Jeune Ginshin Funakoshi avant l’entrée en scène de Maître Anko Itosu, et nous plonge dans le contexte de l’époque de Matsumura et Itosu avec photos et gravures de l’époque — une vraie enquête policière où même la marine US (impérialiste) est l’un des acteurs.
    Le même auteur a écrit une note originale (par rapport à ce qui est contamment répété) sur les bunkai de Heian Shodan sous le titre Crack the Heian Shodan, qu’un moteur de recherche trouve sur différents sites au format pdf. Par exemple : http://www.karatecantley.ca/Shotokan_Guide.pdf
    Les photos permettent de comprendre si l’on ne lit pas l’anglais.

    • Bruno-Bandelier sur

      Bonjour Jacques,

      Merci pour ton commentaire – tu vois, je les lis 🙂 – Je n’ai pas lu ce livre mais il a l’ai effectivement passionnant. Pour ceux que ça intéresse, voici le lien pour le commander sur Amazon : http://amzn.to/2fMlU8j
      Encore merci Jacques et à bientôt au club 😉

      Amicalement,
      Bruno

  6. Merci Bruno
    super on apprend beaucoup de choses avec tes vidéos et tes commentaires . Tout cela fais progresser dans le bons sens le karaté Michel

  7. Blanchette, Jean-Noël sur

    Bonjour. le début de votre présentation trace les lignes générales, mais pour ce qui est des styles : goju, shotokan, il est trop restrictif . Par exemple le chito-ryu fondé par le dr Chitosé fait partie des premier styles à être introduit au Japon, en même temps que le goju et le shito de Mabuni. Quant au Wado-ryu, il ne devrait pas figurer au côté des maîtres de Goju, Shito-ryu et Chito-ryu, car il a été créé par un japonais, élève de Funakoshi. Otsuka n’était pas un maître d’Okinawa. De plus, il a motifié le shotokan et y a introduit des techniques de ju-jutsu… Donc peut-être clair mais peu net!

  8. bonsoir maitre Bruno je suis très content de toi tu fait du bon boulot ça me rassure en tout cas j’ai lu et je valide merci senseï bonne nuit

  9. Suite à l’article sur l’historique du karaté, ses origines et les maîtres qui ont crées leur style, je suis décu que l’article ne mentionne pas le fondateur du Karaté Kyokushin (Mas Oyama).

    Existe t’il encore des préférences, et de la rétisense avec certains styles, ou plutôt envers le Karaté Kyokushin…… Ou est donc ce RESPECT des autres styles? Je crois qu’il est très important de mentionner ce que le maître Sosai Mas Oyama, a accomplie à travers le Kyokushin, d’hier à aujourd’hui.

    Osu

    • Bonjour Réal,

      Non ce n’est absolument pas un manque de respect si le Kyokushin n’est pas mentionné. Je me suis juste contenter de reprendre l’historique jusqu’au karate moderne.

      Ensuite il y a eu de nombreux autres styles plus contemporains comme le Kyokushin, le Yoseikan Budo, le Shototai, … et sans doute d’autres que j’oublie ou que je ne connais pas. Je n’ai tout simplement pas traité cette période dans mon article. Peut-être que ce sera l’objet d’un prochain article.

      Amicalement.
      Bruno

  10. Bonjour Bruno, je pratique le karaté Shitu-Ryu, Shukokai depuis tout petit (j’ai 15 ans) et je n’ai jamais vraiment su ce qu’était le style de karaté dit « Shukokai ».
    Merci de me répondre.
    Youn

  11. L’origine de qui et de quoi..Le kungfu est un terme générique qui désigne des pratiques diverses et variées cela va du Saholin du Nord (qui à des point communs avec le shotokan post 1935) au Shaolin du Sud. Il faut savoir que la Chine à effectué un épouventable rincage idéologique en1966, la révolution culturelle, qui amenait a dénoncer toutes pratiques traditionnelles et mettre les maitres trop connus dans des camps de rééducation (la plupart sont partis pour Taiwan ou se trouve tous les anciens am chinois).. Quand a Shaolin, il y a eu un reportage dans les années 80 publié sur KAraté Bushido, restait 2 ou 3 vieux moines.Par la suite la Chine à développé cela … Pour ce qui est » kungfu » il y a les livres de Yang Jwing Ming, ceux de Ni Hua CHing pour la culture taoiste et les livres de Gabriel Manzur sur le taichi..UN film et un livre intéressant sur le thème « Le fer et la soie »…et il y a une important communauté chinoise en Angleterre.Le vieille écoles fonctionnent par lettre de recommandation c’sst à dire votre sifu vous recommande ..
    Pour le karaté actuel, le livre « Karaté Kyohan » a été « recomposée et un lien vers la vers la version originale est sur les pages web de mon site. Cela ressemble furieusement aux poomse du Taekwondo ( le taekwondo n’est pas du karaté coreen, il y a des spécificités)

  12. Bonjour . Merci pour ces enseignements très pédagogiques . Quelles sont les différences fondamentales entre le goju ryu , shito ryu et wado ryu , en termes de techniques et positions ?

  13. Grand merci pour votre travail de recherche. Je vous ai déjà dit, dès le début de mon inscription, que j’admire votre dévouement … Je ne sais pas si je vous avais dit que je suis un budoka depuis très jeune … et maintenant, je suis retraité de Médecin sans Frontières et Professeur scientifique de l ‘Education Nationale. Je suis né en 1934 ! Encore Merci.

  14. Bonjour Bruno

    Si vous désirez approfondir l’histoire du karaté d’Okinawa, je ne peux que vous conseiller de lire le livre de Lionel Lebigot « Karaté d’Okinawa les sources du Fujian ».Cet ouvrage reprend l’histoire d’Okinawa berceau du karate et notamment via les différentes vues des historiens okinawaiens en karate. Il s’agit du seul ouvrage francophone qui traite de ce sujet avec cette profondeur et cette objectivité, présentant les diverses sources historiques de la façon la plus objective possible sans prendre partie et sans en privilégier plus une que l’autre. La préface est écrite par Pierre Portoccarero l’auteur de « De la Chine à Okinawa: Tode, les origines du Karatedo » ouvrage qui est également une référence en la matière.

  15. Merci Bruno, c’est claire mais la question que je me pose c’est de savoir l’île d ‘ Okinawa . Est ce qu’elle appartient au Japon /à l’État chinois.

    • L’histoire du karate est souvent le produit de faits qui deviennent des légendes, un peu … améliorées. Par exemple, le fameux combat de Me Funakoshi a été gagné par Motobu, comme le premier est sur un dessin a la place de Motobu ont comprend que ce dernier lui en ai gardé rancune. Motobu se battait dans la rue et son karaté était très sel-défense.
      Me Uechi du partir suite à un élève qui aurait tué quelqu’un : Le karate de la mort qui tue, etc….La vérité : les Okinawaiens allaient en Chine pour fuir la conscription. Les Okinawiens sont très différents des Japonais. Le karate devenu « main vide » pour l’esprit zen, etc… c’est simplement qu’en plein nationalisme nippon proposer une art nommé « la main de Chine » était plutôt mal vu…
      J’ai regroupé des éléments à partir des fiches wikipédia:
      http://karate.philau.fr/origines/
      Les américains sont plus informés du karaté, que nous, car depuis la fin de la guerre, ils ont des bases à Okinawa….
      http://karate.philau.fr/videos/
      Par contre, historiquement je ne vois pas de raison d’enseigner un art ancestral aux américains….

  16. bonjour
    tres bon article bruno bien expliqué et clair le synoptique aussi donne une vision nette des ecoles de karaté et leur createurs
    merci

  17. Bonjour Bruno,

    Avant tout merci pour cet article et tout ce que tu partages.

    Je ne vois cependant rien à propos du Kyokushin qui est pourtant l’un des styles de karate les plus pratiqués au monde, avec plus de 12 millions de licenciés (http://www.kyokushinkaikan.org/en/about/organization.html => les chiffres officiels sont ici sur le site officiel de l’IKO Kyokushinkaikan).

    Peut-être est-ce volontaire de ta part? Peut-être voulais-tu rester global dans ta présentation? 🙂

    En tout cas encore merci, et à bientôt j’espère à travers d’autres articles sur ton blog!

  18. Bruno,
    C’est en visualisation différents sites sur notre art martial qui mettaient cette année en avant la self défense que j’ai déduit, perso, que la FFK devait être derrière les fédérations départementales lesquelles à leur tour proposaient aux clubs de s’orienter sur cette forme de travail.
    C’est pourquoi je te disais que « j’avais le sentiment que … ». Tu m’as répondu en me disant qu’il n’en était rien. J’ai donc tout simplement mal déduit mon sentiment. En fait, c’est au hasard de mes interrogations de sites que je tombais sur des éditos de président de club qui mettaient l’accent sur la self (goshindo, coté « chasse » ou goshin jutsu, coté guerre, si l’on peut qualifier ainsi par des images ces deux aspects du karaté).
    Merci Bruno pour cette mise au point.
    A bientôt – Amicalement – Marcel

    • Bonjour Marcel,

      C’est vrai que la self défense à le vent en poupe, mais à mon avis c’est plus une demande du public qu’une directive de la Fédé. Beaucoup de personnes viennent au club est demande à faire de la Self Défense sans savoir que le Karaté est déjà une méthode complète de self défense. Le Karaté a souvent une mauvaise image (sans doute du aux films plutôt violents…) et du coup, les gens veulent faire de la self, mais pas du karaté.

      Ceci dit pour revenir à la Fédé, tu as quand même un peu raison car on avait reçu, il y a quelques temps, un DVD spécifique sur la Self Défense, sans doute pour nous inciter (ou tout du moins nous donner l’idée…) d’ouvrir une section self défense au sein du club…

      Amicalement,
      Bruno

  19. Fabrice Mennechez sur

    Salut Bruno et merci de partager ton savoir sur ce blog,

    Voilà bon je débute en karaté, j’ai fait un peu de judo étant enfant mais sans plus.
    Etant très ambitieux je me suis posé cette question: »Est-il possible d’apprendre plusieurs style de karaté en même temps ? »

    Je suis tes cours sur le blog ce qui m’a donné l’envie de m’inscrire dans un club mais je suis attiré par 2 styles voire 3 style de karaté:
    le shotokan et le kyokushinkaï voire également le goju ryu, actuellement j’apprends le shotokan et je me suis rendu compte qu’il y avait dans le kyokushinkaï des katas similaires mais également des katas bien différents notamment d’autres kata taikyoku axé sur les jambes, donc je te pose cette question:

    est-il possible d’apprendre le shotokan et le kyokushinkaï en même temps ?

    d’avance merci !!!

    • Bonjour Fabrice,

      Ta question n’est pas simple et dépendra sans doute de toi et de ta faculté à apprendre. A priori je pense qu’il n’est pas impossible d’apprendre plusieurs arts martiaux en même temps mais au début, il ne doit pas être évident de faire la part des choses et de ne pas s’emméler les pinceaux.

      Tu peux toujours essayer et tu verras bien. Tu ne risques rien de toute façon donc si tu as envie d’essayer les deux, fais le.

      A+

  20. je tiens à vous remercier pour cette page ouverte sur la connaissance véritable. c’est vrai je viens juste de commencer le karaté shotokan mais mon enthousiasme est grand et votre site est une aubaine continuez ainsi maitre. osu!

  21. il existe un excellent ouvrage de k Tokitsu qui s’intitule « Histoire du Karaté -Do » (1993) qui permet d’approfondir le sujet. Il y a une partie sur le Bubishi qui constitue une bonne raison pour enrichir sa bibliothèque de l’excellent ouvrage de Roland Habersetzer qui s’intitule « Bubishi à la source du Karaté » (2007).

  22. Bonsoir à tous,

    Il est toujours bon de savoir. J’ai lu l’histoire du karaté avec beaucoup d’interêt. Je te félicite une fois de plus pour les efforts déployés pour nous pour produire ces leçons. Courage et sincères remerciements.

  23. Salut Bruno,

    Un ami historien m’a expliqué que le karaté était pratiqué mains ouvertes à la base. Vu que la plupart des pratiquants et maîtres étaient paysans, cela ne posait pas de problème vu la force et la résistances qu’ils avaient dans les mains.

    Quand le dernier de ces maîtres fu plus ou moins forcé d’enseigner son art aux nobles et bureaucrates, ceux-ci se cassé trop facilement les doigts. Il decida donc de leur enseigner avec les mains fermées pour éviter cela.

    Je fais là un raccorci de ce qu’il m’a raconté, car la discutions était très détaillée et assez longue 😉
    Je ne me rappel plus du nom de ce fameux maître.

    Je voulais savoir si tu avais eu vent de ce récit? Cela ne m’étonnerai pas vu le nombre de techniques de piques présentes dans le karaté. Dans notre école d’arts martiaux vietnamiens traditionnels, nous avons une garde haute et mains ouvertes.

    Bien à toi,
    Fab

  24. SANOGO Abdoulaye sur

    Cher ami,

    Merci pour ce rappel sur l’histoire du Karaté. Simple et bien résumé, il donne les dates importantes de notre art.
    Ce texte me réconforte dans ma conviction que les dérives sportives et commerciales dégradent notre art dont la source est noble.

    Merci pour la qualité des articles de ton site qui devient petit à petit « notre site ».

    Merci.

  25. Court résumé et pourtant plein d’informations…
    L’histoire de la création de Karaté Shotokan est ce qui m’intéresse, car d’une part ce style est nommé « Karaté Moderne », mais d’autre part étant le plus populaire et présent en France – il ne l’est pas (par exemple) dans le pays duquel je viens. C’est par cette raison-là, jusqu’à certain moment j’étais convaincue que ce style n’est que « l’un parmi beaucoup d’autres », et malgré être le plus souvent enseigné en France, ne pouvant pas prétendre au nom de « le plus important » (ni qu’on puisse de dire: « Shotokan – c’est Karaté Moderne » sans pouvoir dire le même sur les autres styles).
    De l’article, j’ai comprise que de l’école de Gichin Funakoshi en Japon, son style s’est « diffusé » comme le premier en France – mais est ce que le fait qu’aux autres pays on a à faire avec les styles différentes, on peut comprendre qu’il n’y a pas d' »un seul » Karaté Moderne, et que plein des autres styles et écoles peut prétendre à ce nom?

    Est ce qu’on pourrait s’attendre, peut-être bientôt, les articles sur Karaté Kyokushinkai et les autres styles de Karaté, avec l’information où – dans quels pays – chaque style est le plus répandu?
    Ce serait super-intéressant…

    • Maitre Funakoshi à présenté son style dans Karaté Kyohon dont j’ai mis le lien. Toutes photos ont été changées par la suite, après 1935, et ce n’est plus la même chose, alors que sur les photos originelles ses techniques ressemblent au ShitoRyu. Le fondateur du WadoRyu à gardé les noms et certains aspects du karaté pré-shotokan (ex.: yokogeri est un « mae geri » de coté). PArmi les maitres qui sont allés présentés le karaté au Japon, il ya eut Maitre Mabuni et Chojun Myagi.Ce dernier est le seul qui à recu le titre de Kyoshi au Dai Nippon Butokukai.
      Ce qui est désigné par « shotokan » est le karaté de Yoshitaka Funajoshi, le fils) qui pratiquait d’une façon que désapprouvait son père (notamment les kumité).Les différences de positions impliquent des différences quand à l’utilisation de la force des hanches.Mais il est diffciile de dire les arts martiaux sont ceci ou cela, car des specialistes comme Don Draegger parlent d’interne et d’externe comme pouvant signifier d’exterieur ou non à la Chine.Quand a Egami sont style est incroyablement long….(l’angle du genou doit abimer le menisque a mon avis) .Un disciple du maitre de Me Funakoshi est maitre Motobu qui contrairement a d’autres aimait se battre dans la rue et dont les techniques sont photographiées. C’est de la pure selfense. Pour le karate Okinawien il y a trois styles pricnipaux : ShitoRyu, GojuRyu et UechoRyu.

      Quand aux styles japonais, il y a le style Kokushinkai et d’autres qui sont proches. Vu mon gabarit je m’y risquerait pas mais cela à l’air sympa.Je crois que nous sommes très mal informés et pour l’avirs de gens au Japon : il y a http://www.karatejapon.net

      Les explications par la géographie me semblent ridicules, dans les agglomérations des plaines ou des montagnes les rues sont plates …ce serait comme de dire que la boxe thaie dans la Seine St Denis c’est parce que le RER C ne permet pas des techniques sautées.

  26. Bonjour Bruno,

    En parlant de l’histoire du Karaté, cela me rappel une question que je me pose.
    Pourquoi dans le Karaté nous utilisons les points fermés dans la garde? Il me semble que les gardes traditionnelles se faisaient avec les mains ouvertes, en piques bien rigides.

    Merci pour ce superbe article.

    Fabien

    • Salut Fabien,

      Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce que tu dis. En garde, nos poings ne sont pas fermés, mais détendus, donc mi-fermés, mi-ouverts.
      On a parfois l’impression que les poings sont fermés en compétition à cause des gants, mais ils ne le sont pas.

      Après pour les frappes, c’est vrai qu’on utilise beaucoup plus les techniques poings fermés que main ouverte et c’est sans doute dû aux changements oppérés par Maître Itosu pour rendre le karaté accessible au grand public. En effet, un poing fermé par rapport à une main ouverte, c’est comme mettre un bouchon de protection au bout d’une épée…
      Bon c’est pas tout à fait ça, mais c’est vrai que main ouverte, les techniques peuvent très vite être très dangereuse…
      A+
      Bruno

    • Je pratique le shotokan (mais j’ai pratiqué un an l’UechiRyu) et les techniques de main ouvertes sont interdites en compétition (niveau visage) de karaté commun ce qui explique leur désintérêt Et souvent les arts martiaux non modernisés sont de la selfdéfense pure et cela à un cote un peu « gore ».. on est plus dans du sportif.
      Dans le karaté Uechi les mainns les doigts sérrés servent a dévier et saisir et à frapper aussi. L’idée n’étant pas la puissance relative mais la vitesse sur des zones sensibles.
      Les coups les doigts tendus et pareil pour les pieds necessitent un conditionnement et un renforcement. Pour les doigts cela commence par des sortes de pompes sur les doigts repliés. Cela qui semble quelque chose de tres important en karaté okinawaien c’est l’UKE. Une sorte d’interception dans l’attaque, mais je suis pas tres compétent. D’ou l’explication il n’y a pas de premiere attaque on est dans de la self defense pure : une réaction à une attaque immédiate (plus tard c’est de la vengeance et plus de la légitime défense).

  27. Bonjour Bruno,

    Merci d’avoir publié cet article clair, simple et sans détour qui nous apprend ou remémore (selon les cas) les sources de notre art martial commun. Le synoptique de fin est parfait à la lecture.

  28. Merci Sensei …de votre dévouement pour les arts martiaux.Je viens de découvrir beaucoup de choses grâce àvos écrits,je veux dire:les brochures et l’histoire du karaté dont j’ignorais carrément étant très petit en connaissances de karaté.Soyez béni Sensei.

  29. Quelques vérités rétablies 😉

    Attention cependant que le wado-ryu, le Shito-ryu, etc ne sont pas des styles mais bien des écoles de karaté découlant des styles naha-te, shuri-te et tomari-te.

  30. Merci,
    Je viens d’ajouter un PS pour préciser que je me suis fortement inspirer d’un cours que Pascal Girodet nous avait donné dans ma formation au BE1. Pour le diagramme à la fin, je n’ai fait que recopier celui que j’avais dans mon cours.
    Merci donc à Pascal.

  31. Bruno, félicitations pour ce magnifique blog….et merci pour l’histoire du karaté….très bien!!!! Merci pour votre passion! Michel Arcand, ceinture noire kenpo chinois

  32. Et voilà qu’on comprend plus mieux l’histoire
    une petite question? est ce qu’on peut dire alors que karaté est la mère des arts martiaux et que les autres types sont venus aprés
    car en karaté par exemple on travail pied et main alors qu’en taekwondo on travail juste les pied et comme ça on trouve que chaque art martial s’est spécialisé en certaines caractères du karaté !!!

    merci à vous prof Bruno

    • Les populations s’entrainaient aux techniques de combat depuis la nuit des temps
      Un fresque de Santorin -1600 avant JC:
      :https://www.boywiki.org/fr/Fresque_des_enfants_boxeurs
      Les hindous pratiquaient le kalaripayat et connaissaient les points vitaux.
      QUand aux karaté shotokan les premiers lives de G Funakoshi montrent une version très différente de ce qu’il montrait et semble proche du ShitoRYu en 1935.
      Personne n’a inventé les arts martiaux qui ne sont pas spécifique à l’Orient mais dépendent d’un contexte. Par exemple les techniques de duel s’enseignaient en Europe pour les duels judicaires de Hans Talhoffer après 1443 :
      http://www.thearma.org/pdf/Fight-Earnestly.pdf
      (regarder les cles de bras apres la page 100)

  33. Bonsoir Bruno

    Merci pour ce retour en arrière, connaître les origines et les racines du karaté est important pour les débutants et nous aussi enseignants. N’oublions pas pas que le karaté n’est pas qu’un sport de combat mais aussi un art martial qui permet aussi de faire un énorme travail sur soi. Même si le chemin est long n’en vaut-il pas la chandelle.

    Bien à toi Bruno et merci encore pour tes recherches.

    Jean-Michel

  34. Merci pour ce petit cours d’histoire. C’est très bien résumé et très compréhensible.
    Très sympa à lire 😉

    Merci à toi pour cet excellent site internet 😉

    Ciao et vive le sport!

Laisser un commentaire

7 Partages
Partagez
Tweetez
Partagez6
Enregistrer1