Kakiwake Uke : le dégagement sur étranglement
Kakiwake Uke est une technique qu’on utilise pour effectuer un dégagement sur étranglement avec les deux bras, qu’on retrouve notamment dans Heian Yodan.
Décomposition de Kakiwake Uke :
La technique est assez simple, premièrement, on monte les bras assez hauts (les poings plus haut que la tête) de face. Les bras doivent se croiser au niveau des poignets. Si on a la jambe droite devant, on met le bras droit en avant, et inversement pour le bras gauche.
Dans une situation d’étranglement, ce mouvement va nous servir à passer nos deux bras entre les deux bras de l’adversaire qui est face à nous. D’ailleurs, en montant les bras, ces derniers doivent gêner l’étranglement de l’adversaire, qui perd sa prise au cou.
Deuxièmement, après avoir monté les bras , on doit les descendre. Dans la situation l’étranglement, on doit utiliser ce mouvement de descente pour écarter les bras de l’adversaire, et donc se dégager de l’étranglement.
Pendant ce mouvement, tous le corps doit rester droit, seulement les bras doivent être en mouvement.
En redescendant les bras, on tourne les poignets face à l’adversaire (comme sur la photo).
Mais attention ! Il ne faut pas descendre les bras comme sur la photo ci-dessous. On ne redescend pas les bras en lançant les coudes sur les côtés, sinon on ne pourra pas se dégager. Cette erreur est très fréquente, alors faites-y attention.
On doit garde les avant-bras verticaux en descendant et on serre sous les aisselles. En fait, comme la photo ci-dessous le montre, les avant-bras doivent être même plus que verticaux puisque les poings doivent être plus excentrés que les coudes (car le mouvent de dégagement se fait en descendant). Je le répète encore une fois, n’écartez jamais plus les coudes que les poings !
Par conséquent, la force doit être donnée aux côtés extérieurs des avant-bras, en cumulant cette force avec un mouvement de descente des bras.
En effectuant ce mouvement, l’adversaire n’arrivera plus à étrangler puisque ses bras seront forcés à se plier et à s’écarter. Il va être obligé de se baisser et il n’aura plus de force dans les avant-bras pour serrer votre cou. Pour finir, l’adversaire étant déséquilibré face à vous, et sans ses bras pour se protéger, il sera facilement maîtrisable.
Bon, maintenant je crois que le moment de s’y mettre est venu ! Il est temps d’aller aux vestiaires, je vous retrouve sur le Tatami 🙂
Mais avant toute chose, n’oubliez pas de bien vous échauffer grâce à « l’ABC des échauffements« .
En attendant, je vous retrouve sur la vidéo de Kakiwake Uke :
J’espère que vous avez apprécié la vidéo et que vous êtes maintenant capable de réaliser un vrai Kakiwake Uke (sans écarter les coudes !).
Et n’oubliez pas de donner votre avis dans les commentaires ! 🙂
D’après vous, est-ce qu’un Kakiwake Uke est efficace pour se dégager d’un étranglement ?
A bientôt,
Bruno
"Comment réussir vos passages de grade"
2 commentaires
Bonjour,
Il faudra que j’essaie avec quelqu’un de très costaud. Pour se dégager si l’on à la présence d’esprit a mon avis c’est de « s’y mettre à plusieurs » principe de certains mouvements de jujitsu.J’entends par là : quand on vous saisi a deux mains, si l’on utilise chaque main contre une main, c’est à celui qui sera le plus fort. Par contre on peut utiliser d’autres méthodes comme utiliser deux mains pour faire lacher une seul ce qui désamorce la technique adverse.
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AUTRE METHODE
On me saisi pour m’étrangler plusieurs solutions parmi beaucoup d’autres :
– ninja: faire semblant d’être mort (peut s’avérer salissant),
– fumeur : allumer son briquet sous un bras (marche pas si on vapote),
– sauvage : attraper un doigt avec la main et le tordre en disant un gros mot,
– hapkido : attraper le poignet gauche avec la main gauche, attraper ce même poignet avec la main droite passant par en-dessous, faire remonter le coude droit par dessus le bras avec rotation du tronc et on se laisse tomber sur le coude( Les prises de jujitsu sont aussi faciles a décrire qu’un tableau d’art abstrait au téléphone).
– pression : on forme le poing et on serre les pouces. On presse sous l’oreille avec la pointe du pouce en vrillant (il y a pire comme zone mais on sort de l’esprit de Coubertin),
A mon avis, kakiwake on ouvre vers le bas , par repartir en nukite vers des points du visages; C’est imparable puisqu’on est à l « intérieur ». Mais l’ennui c’est que l’entrainement actuel ne nous oriente pas trop dans le sens self défense et que l’on s’entraine avec une population de cadres du tertiaire et pas des maçons (échange peu probable sauf si l’on conteste la maitrise d’oeuvre d’un batiment).
Très bonne explication !